Fugen !, Tôkyô, années 1930
EAN13
9782251900827
Éditeur
Les Belles Lettres
Date de publication
Collection
Collection Japon
Langue
français
Langue d'origine
japonais
Fiches UNIMARC
S'identifier

Fugen !

Tôkyô, années 1930

Les Belles Lettres

Collection Japon

Indisponible

Autre version disponible

Fugen! : Les trois récits de ce recueil, rassemblés en un seul volume en 1937,
ont pour toile de fond le Tôkyô des années 1930. Dans un demi-monde peuplé de
viveurs, de femmes attirantes, mais également de truands et de personnages
suspects vivant d'expédients, trois intellectuels pauvres se débattent,
aspirant à des absolus qui toujours leur échappent. Ishikawa Jun (1899-1987)
se fait d'abord remarquer en 1936 avec le récit Fugen !, pour lequel il
obtient le prestigieux prix Akutagawa. Ses récits à cette époque présentent
des personnages qui peinent à trouver leur place dans la société du Japon
contemporain. Cette approche prend des couleurs politiques lorsque, dans La
Chanson de Mars (1938), qui lui vaut quelques ennuis avec les autorités, il
exprime un certain scepticisme à l’égard du soutien de la population à
l’entrée en guerre contre la Chine. Si Ishikawa cesse de composer des fictions
pendant les hostilités, il reprend son activité créatrice aussitôt après la
défaite. Plusieurs de ses récits (Jésus dans les décombres, 1946 ; La
Conception immaculée, 1947) peignent alors le Japon de l’immédiat après-
guerre, en ruine aussi bien matériellement que moralement, univers de
désolation qui vole en éclats, alors que s’imposent brusquement des éléments
aux couleurs chrétiennes. Puis ce sont des récits échevelés autour du
sentiment amoureux, où les images supplantent la réalité concrète, où
comparaisons et métaphores prennent vie (Le Miroir du gardien de la plaine,
1950 ; Deux ombres, 1950). Suivent des sortent de fables oniriques qui
abordent la question de la révolution (Le Faucon, 1953 ; Le Tonnerre, 1954),
et dans le même temps, des séries de petits récits parodiques (Histoire à
chute, 1950-1951 ; Maya l’abeille, 1952 ; Heidi, 1952). Dans les dernières
années de sa vie, Ishikawa Jun se consacre essentiellement à de longs récits
qui entraînent le lecteur dans un monde rempli d’intrigues et de secrets,
comme La Chronique du vent fou (1971-1980). Un des derniers, Errances sur les
Six Voies (1981-1982), met en scène des marginaux révoltés qui célèbrent
l’anarchie et l’érotisme, rejettent les idéologies bien-pensantes et les
hiérarchies sociales ou religieuses, pour satisfaire leur soif de liberté
absolue.
S'identifier pour envoyer des commentaires.