La lumière cachée
EAN13
9782841626793
Éditeur
L'Eclat
Date de publication
Collection
ECLAT POCHE
Langue
français
Langue d'origine
italien
Fiches UNIMARC
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La lumière cachée

L'Eclat

Eclat Poche

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La lumière cachée fait partie des tout derniers recueils de poèmes de Biagio
Marin dans lequel il parvient à une langue épurée et d'une extraordinaire
simplicité qui témoigne aussi de sa position au seuil de la vie et de la mort.
Aveugle depuis quelques années, Biagio Marin écrit tous les matins, à peine
levé, sur des feuilles qu'on lui tend et qu'il ne peut relire lui-même et sur
lesquelles il ne porte aucune correction. Poésie d'un seul jet, minimaliste, à
l'extrême de la beauté, du silence, de la lumière naissante et pourtant
cachée. Ces trente poèmes qu'il a rassemblés lui-même sous ce titre viennent
conclure une vie tout entière consacrée à la poésie (probablement quelques
millions de poèmes écrits entre ceux publiés et ceux encore inédits dans les
15.000 pages manuscrites retrouvées récemment de notes au jour le jour entre
1926 et sa mort en 1985). La lumière cachée est "mystique". Mais de cette
mystique séculière qui ne nomme pas son Dieu et se consacre à l'homme et à son
monde qu'il va quitter. La grande écrivaine Natalia Ginzburg lui a consacré un
texte dans lequel elle raconte la découverte, très jeune, de cette poésie qui
l'accompagnera toute sa vie et dont elle ne comprend pas le secret. Il se
pourrait alors que le secret de la poésie de Biagio Marin soit qu'il n'y ait
pas de secret, sinon l'extrême simplicité de l'instant vécu et passé. Paraît
en même temps en coédition avec Triestiana, l'un des prelmiers recueils de
Marin : La guirlande de ma soeur. Ne pas manquer de rappeler Une amitié
poétique (Marin Pasolini) Biagio Marin (1891-1985) est né et mort à Grado
(Vénétie), où il vécut l'essentiel de sa vie. Orphelin de mère dès l'âge de 5
ans, il étudie à Gorizia et à Pisino (Istrie), puis à l'Institut d'études
supérieures de Florence et à l'Université de Vienne. Pendant la Première
Guerre mondiale, une tuberculose le tient loin du front contre les troupes de
l'Empire de Habsbourg. Marin soutient en 1919, à l'Université de Rome, une
thèse en philosophie et devient brièvement enseignant, avant d'être nommé
directeur du syndicat d’initiative et des termes de Grado. Membre du Comité de
libération nationale en 1945, il adhère au mouvement radical, puis socialiste,
intervient par ses articles et ses poèmes dans les débats politiques et
culturels, et est bibliothécaire des Assurances générales à Trieste. Auteur
d'une œuvre poétique considérable, presque exclusivement en dialecte de Grado
(le graisan), il acquiert à partir des années 1950 une reconnaissance à
laquelle contribuent Carlo Bo, Pier Paolo Pasolini et Claudio Magris, et
obtient en 1982 le prestigieux Prix Feltrinelli de l’Accademia dei Lincei.
Éprouvé par la disparition de proches, devenu aveugle et presque sourd,
affaibli par des années de maladie, Biagio Marin meurt le 24 décembre 1985.
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