- EAN13
- 9782845781801
- Éditeur
- Manucius
- Date de publication
- 05/09/2013
- Collection
- Le Philosophe
- Langue
- français
- Langue d'origine
- allemand
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Autre version disponible
-
Papier - Manucius 13,20
Un histrion rusé, un manipulateur habile et sans scrupule, un mercenaire de la
phrase, âpre au gain, seulement capable de frauduleux raisonnements - ne dit-
on pas un "sophisme" lorsque nous voulons désigner une argutie "pas très
honnête"? - tel apparaît le Sophiste dans une tradition largement dominante et
peu soucieuse de ses sources. Ainsi va le méchant personnage, faire valoir et
repoussoir du seul vrai Philosophe, en l'occurrence le bon Socrate,
scénographié par un Platon qui règle ses comptes. Theodor Gomperz, éminent
helléniste de la Vienne du début du XXe siècle, mentor de Freud en la matière,
est l'auteur d'une monumentale et érudite histoire des Penseurs de la Grèce
(1893-1902). Quand il esquisse le portrait énigmatique des Sophistes, ces
nouveaux professeurs de rhétorique, qui ont fleuri au Ve siècle avant J.-C.,
du temps de l'Athènes de Périclès, c'est tous les clichés et autres préjugés
qui en défendaient l'accès qui tombent les uns après les autres ; on y
découvre qu'il n'existe pas les Sophistes mais des Sophistes, bien loin de la
figure tracée par la légende ; Gorgias, Protagoras, Prodicos, Hippias,
Antiphon apparaissent comme jamais - hommes de chair et de sang profondément
engagés dans la réalité complexe de leur temps - sous la plume d'un Gomperz
dont le style fluide, aisé ne cède en aucun cas à la facilité. L'étude ici
présentée fait, sans le moindre doute, partie de ces textes précieux et rares
parce qu'éminemment lisibles et authentiquement savants.
phrase, âpre au gain, seulement capable de frauduleux raisonnements - ne dit-
on pas un "sophisme" lorsque nous voulons désigner une argutie "pas très
honnête"? - tel apparaît le Sophiste dans une tradition largement dominante et
peu soucieuse de ses sources. Ainsi va le méchant personnage, faire valoir et
repoussoir du seul vrai Philosophe, en l'occurrence le bon Socrate,
scénographié par un Platon qui règle ses comptes. Theodor Gomperz, éminent
helléniste de la Vienne du début du XXe siècle, mentor de Freud en la matière,
est l'auteur d'une monumentale et érudite histoire des Penseurs de la Grèce
(1893-1902). Quand il esquisse le portrait énigmatique des Sophistes, ces
nouveaux professeurs de rhétorique, qui ont fleuri au Ve siècle avant J.-C.,
du temps de l'Athènes de Périclès, c'est tous les clichés et autres préjugés
qui en défendaient l'accès qui tombent les uns après les autres ; on y
découvre qu'il n'existe pas les Sophistes mais des Sophistes, bien loin de la
figure tracée par la légende ; Gorgias, Protagoras, Prodicos, Hippias,
Antiphon apparaissent comme jamais - hommes de chair et de sang profondément
engagés dans la réalité complexe de leur temps - sous la plume d'un Gomperz
dont le style fluide, aisé ne cède en aucun cas à la facilité. L'étude ici
présentée fait, sans le moindre doute, partie de ces textes précieux et rares
parce qu'éminemment lisibles et authentiquement savants.
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