- EAN13
- 9791037011671
- Éditeur
- Hermann
- Date de publication
- 25/07/2018
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Désir et insoumission
La passivité active chez Nelly Arcan, Catherine Millet et Annie Ernaux
Joëlle Papillon
Hermann
Autre version disponible
-
Papier - Hermann 24,00
Selon la philosophe Judith Butler, le problème de la soumission nous concerne
tous, ne serait-ce qu’en raison de notre attachement aux personnes à qui nous
sommes subordonnés – notamment l’enfant à ses parents. Toute vie humaine se
présente comme le site d’un conflit irrésolu entre soumission et émancipation
; les femmes se retrouvent toutefois dans une position singulière en raison de
l’association encore souvent posée entre féminité, passivité et soumission.
Dans un tel contexte, comment penser le désir des femmes sans les placer dans
une position réactive – où elles ne pourraient que répondre au désir des
hommes pour elles ? Malgré la grande place attribuée à la sexualité dans la
littérature actuelle des femmes, on s’est peu interrogé sur la façon dont
l’expression d’un désir marqué par la soumission soulève des questions sur
l’imaginaire contemporain. En s’appuyant sur des œuvres de Nelly Arcan,
Catherine Millet et Annie Ernaux, Joëlle Papillon propose que, derrière une
soumission de surface, les narratrices expriment une résistance aux normes de
la féminité. Pratiquer une « passivité active » permet à ces femmes désirantes
de rejeter la place qui leur est faite dans les échanges sexuels
traditionnels, nous incitant à réimaginer les formes qu’emprunte l’agentivité
sexuelle des femmes.
tous, ne serait-ce qu’en raison de notre attachement aux personnes à qui nous
sommes subordonnés – notamment l’enfant à ses parents. Toute vie humaine se
présente comme le site d’un conflit irrésolu entre soumission et émancipation
; les femmes se retrouvent toutefois dans une position singulière en raison de
l’association encore souvent posée entre féminité, passivité et soumission.
Dans un tel contexte, comment penser le désir des femmes sans les placer dans
une position réactive – où elles ne pourraient que répondre au désir des
hommes pour elles ? Malgré la grande place attribuée à la sexualité dans la
littérature actuelle des femmes, on s’est peu interrogé sur la façon dont
l’expression d’un désir marqué par la soumission soulève des questions sur
l’imaginaire contemporain. En s’appuyant sur des œuvres de Nelly Arcan,
Catherine Millet et Annie Ernaux, Joëlle Papillon propose que, derrière une
soumission de surface, les narratrices expriment une résistance aux normes de
la féminité. Pratiquer une « passivité active » permet à ces femmes désirantes
de rejeter la place qui leur est faite dans les échanges sexuels
traditionnels, nous incitant à réimaginer les formes qu’emprunte l’agentivité
sexuelle des femmes.
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