EAN13
9782877752848
ISBN
978-2-87775-284-8
Éditeur
Presses Universitaires de Rouen
Date de publication
Collection
CAHIERS CRIAR
Nombre de pages
288
Poids
460 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Cahiers du CRIAR (Centre de recherches ibériques et ibéro-américaines de l'université de Rouen)

N°18-19/2000. Interdits et transgressions. Vol. 2. Civilisation : Le monde hispanique du 15e au 17e siècle

Presses Universitaires de Rouen

Cahiers Criar

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À la fin du 15e siècle, l'Espagne est, paradoxalement, l'un des pays les moins christianisés d'Europe occidentale. Peut-on dire qu'au début du 17e siècle l'Espagne de la Contre-Réforme avait rattrapé son retard par rapport au reste de la chrétienté occidentale et qu'elle représentait un modèle de chrétienté - sous sa modalité catholique bien entendu ? Il est vrai qu'à partir des années 1590-1600, on assiste, dans les villes de Castilles et dans les principales cités de l'Amérique créole, telles que Mexico, Puebla, Lima, Arequipa, à un extraordinaire accroissement de la population conventuelle. Mais ce n'est pas pour autant que l'encadrement, et par conséquent l'acculturation du peuple chrétien des campagnes, fit de grands progrès. On fera une exception pour l'Espagne centrale, notamment pour l'archevêché de Tolède, contrôlé de près par les hautes autorités politiques et religieuses. Mais qu'en était-il des provinces périphériques, de l'Aragon où pendant longtemps, au moins jusqu'à l'expulsion des morisques, les seigneurs donnaient le pire des exemples en protégeant ceux-ci contre l'Inquisition et tout contrôle du pouvoir central ? Qu'en était-il de contrées entières, la Galice, les campagnes asturiennes qui ne commencèrent véritablement à être christianisées qu'au 17e siècle avec les missions itinérantes des jésuites et des capucins ? Ne parlons pas de la périphérie américaine. Que de situations diverses, depuis ce pôle de la bigoterie créole qu'était Arequipa et ses couvents luxueux ; Potosi et son goût morbide pour les miracles où se mêlaient croyances indigènes et chrétiennes; les haciendas perdues dont les maîtres, jaloux de leur pouvoir quasi absolu, faisaient obstacle à la propagation de l'Évangile parmi les esclaves!
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