- EAN13
- 9782012386600
- Éditeur
- Hachette Littératures
- Date de publication
- 18/02/2004
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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L'Adieu à Terminus
Réflexions sur les frontières d'un monde globalisé
Joëlle Kuntz
Hachette Littératures
Autre version disponible
Chaque année, en février, Rome sacrifie des animaux à Terminus pour le
remercier de surveiller ses bornes. Le dieu protège le territoire acquis,
mesuré par ses arpenteurs. Les siècles passant, ceux-ci ont achevé de
quadriller le monde ; il n'y a plus de terre à conquérir, d'ailleurs l'ONU
l'interdit. La fin de la conquête nous laisse devant un nouvel inconnu :
habitués à nous projeter toujours plus loin, l'esprit et la botte conquérants,
nous ne parvenons pas à concevoir une intendance commune, une « politique
intérieure mondiale », comme si l'absence de nouvelles terres à prendre avait
asséché nos ressources d'imagination.
Les frontières ne sont pour rien dans nos difficultés, elles sont le prétexte
de nos querelles, non la cause. L'auteur défend leur innocence et raconte
celles qu'elle connaît, les siennes, le long de son itinéraire personnel qui
part d'un ruisseau franco-suisse pour s'en aller aux confins de l'Afrique et
de la Chine. Parcourant ces cicatrices du monde, elle affirme qu'elles ne
valent pas de nouveaux sacrifices : elle congédie Terminus.
remercier de surveiller ses bornes. Le dieu protège le territoire acquis,
mesuré par ses arpenteurs. Les siècles passant, ceux-ci ont achevé de
quadriller le monde ; il n'y a plus de terre à conquérir, d'ailleurs l'ONU
l'interdit. La fin de la conquête nous laisse devant un nouvel inconnu :
habitués à nous projeter toujours plus loin, l'esprit et la botte conquérants,
nous ne parvenons pas à concevoir une intendance commune, une « politique
intérieure mondiale », comme si l'absence de nouvelles terres à prendre avait
asséché nos ressources d'imagination.
Les frontières ne sont pour rien dans nos difficultés, elles sont le prétexte
de nos querelles, non la cause. L'auteur défend leur innocence et raconte
celles qu'elle connaît, les siennes, le long de son itinéraire personnel qui
part d'un ruisseau franco-suisse pour s'en aller aux confins de l'Afrique et
de la Chine. Parcourant ces cicatrices du monde, elle affirme qu'elles ne
valent pas de nouveaux sacrifices : elle congédie Terminus.
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