- EAN13
- 9782021433494
- Éditeur
- Seuil
- Date de publication
- 10/2020
- Collection
- Documents (H. C.)
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Mauvais traitements
Pourquoi les femmes sont mal soignées
Delphine Bauer, Ariane Puccini
Seuil
Documents (H. C.)
Autre version disponible
-
Papier - Seuil 18,00
Dépakine, Mediator, Distilbène, Agréal, Essure, Levothyrox… Les médicaments à
destination des femmes constituent l’essentiel des scandales pharmaceutiques
des soixante dernières années. Pour tout le monde, le Mediator résonne comme
le scandale pharmaceutique de cette décennie. Mais qui sait que, derrière les
milliers de victimes de cet antidiabétique utilisé comme un coupe-faim, se
cache une très grande majorité de femmes ? Dernièrement, l’Androcur, prescrit
contre l’hirsutisme (surpilosité), a défrayé la chronique en favorisant chez
celles qui y avaient recours le développement de tumeurs au cerveau. Plus
récemment encore, le Levothyrox, prescrit à 85 % à la gent féminine, s’est
ajouté à cette litanie. En France, le phénomène, invisible, reste hors des
radars des autorités sanitaires. Ailleurs dans le monde, on s’interroge
davantage. « Entre 1997 et 2001, 80 % des médicaments retirés du marché
posaient plus de problèmes aux femmes qu’aux hommes », notait dans un rapport
la Cour des comptes américaine. D’autres pays cherchent à connaître les
raisons de la forte présence des femmes parmi les victimes des effets
secondaires. Il est grand temps de lancer l’alerte : de la fabrication du
médicament à son utilisation, des laboratoires aux institutions en passant par
les prescripteurs, quand le patient est une patiente, c’est tout un système
qui déraille.
*[5e]: Cinquième
destination des femmes constituent l’essentiel des scandales pharmaceutiques
des soixante dernières années. Pour tout le monde, le Mediator résonne comme
le scandale pharmaceutique de cette décennie. Mais qui sait que, derrière les
milliers de victimes de cet antidiabétique utilisé comme un coupe-faim, se
cache une très grande majorité de femmes ? Dernièrement, l’Androcur, prescrit
contre l’hirsutisme (surpilosité), a défrayé la chronique en favorisant chez
celles qui y avaient recours le développement de tumeurs au cerveau. Plus
récemment encore, le Levothyrox, prescrit à 85 % à la gent féminine, s’est
ajouté à cette litanie. En France, le phénomène, invisible, reste hors des
radars des autorités sanitaires. Ailleurs dans le monde, on s’interroge
davantage. « Entre 1997 et 2001, 80 % des médicaments retirés du marché
posaient plus de problèmes aux femmes qu’aux hommes », notait dans un rapport
la Cour des comptes américaine. D’autres pays cherchent à connaître les
raisons de la forte présence des femmes parmi les victimes des effets
secondaires. Il est grand temps de lancer l’alerte : de la fabrication du
médicament à son utilisation, des laboratoires aux institutions en passant par
les prescripteurs, quand le patient est une patiente, c’est tout un système
qui déraille.
*[5e]: Cinquième
S'identifier pour envoyer des commentaires.