La raison ou les dieux
EAN13
9782072672019
Éditeur
Gallimard
Date de publication
Collection
NRF Essais
Langue
français
Langue d'origine
français
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La raison ou les dieux

Gallimard

NRF Essais

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Dans son précédent ouvrage, Lumières du Moyen Âge (2015), Pierre Bouretz
rouvrait à nouveaux frais un dossier capital pour l’histoire occidentale : les
relations entre philosophie et théologie. La raison ou les dieux s’ancre dans
l’Antiquité tardive "néoplatonicienne", souvent décrite à grands traits comme
celle d’un retour à Platon, d’une "divinisation" de celui-ci et d’un tournant
"théologique" du rationalisme grec. Est-ce à dire que ce moment fut celui d’un
choix entre la raison et les dieux ? Platon déjà voyait chez les Barbares des
formes de sagesses supérieures à celle des Grecs. Plutarque pouvait sans
embarras servir Apollon dans son temple de Delphes, admirer Isis et cultiver
le platonisme. Jusqu’à la fin de l’Antiquité, les plus grandes figures de la
philosophie se nourrirent de théologies allogènes. Mais le rapport de ces
philosophes à leurs dieux nous demeure mystérieux. Plus mystérieuse encore,
une affaire inaugurée dans la génération des successeurs de Plotin par
Porphyre et Jamblique, sous couvert d’une fiction égyptienne et autour d’un
mot neuf : celui de "théurgie". Fallait-il compléter la vie théorétique par un
rapport actif avec les dieux ? Était-il question de les soumettre au bon
vouloir des hommes ? Des pratiques étranges et venues d’ailleurs étaient-elles
autre chose qu’une forme de la magie depuis toujours condamnée par les
philosophes ? Pierre Bouretz construit une vaste enquête au travers de
laquelle on découvre Plotin combattant les gnostiques, Porphyre ferraillant
contre les chrétiens, les derniers philosophes platoniciens en quête de
vestiges des dieux anciens. Il remonte à l’origine de leur admiration pour les
"sagesses barbares", décrit l’entrée dans l’imaginaire des Grecs de Mages
disciples de Zoroastre, de théurges chaldéens et d’Hermès Trismégiste,
interroge leurs visions concurrentes de la "voie qui mène au bonheur". Il
montre enfin qu’après une éclipse d’un millénaire environ, cette histoire se
rejouerait dans des conditions nouvelles à la Renaissance.
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