- EAN13
- 9782072868542
- Éditeur
- Gallimard
- Date de publication
- 02/09/2021
- Collection
- Bibliothèque des Histoires
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Papier - Gallimard 28,50
Pourquoi les Églises et les chrétiens ont-ils tant tardé à se mobiliser en
faveur de l’abolition de l’esclavage ? Et comment a-t-on pu si longtemps
s’accommoder de cette insoutenable contradiction associant une religion
prônant l’amour de son prochain avec la réalité de pratiques esclavagistes
attentatoires à la dignité humaine, parfois justifiées par des alibis
religieux, voire génératrices de profits pour l’institution ecclésiastique ? À
ce premier discours très critique en répond un second présentant l’histoire du
christianisme comme celle d’une lente, nécessaire et logique maturation de
l’idée abolitionniste, en quelque sorte contenue en germe dans son esprit.
Aucune de ces explications univoques ne peut rendre compte d’une relation
aussi complexe. Antique, médiéval, moderne ou contemporain, l’esclavage se
recompose en effet en permanence, jouant un rôle plus ou moins important selon
les époques, et touchant des populations différentes. Le christianisme, aussi,
se recompose sans cesse. Et les débats se multiplient, s’enchevêtrent, se
recombinent. Paul pense que le chrétien doit se faire esclave de Dieu pour se
libérer du péché. Pendant des siècles on s’évertue à protéger de l’abjuration
les chrétiens esclaves de non-coreligionnaires, tout en admettant qu’un
chrétien puisse être esclave d’un frère en foi. La question concerne également
l’Autre, musulman, Indien d’Amérique, Africain. Théologiens, institutions,
simples chrétiens se questionnent, s’affrontent parfois. Aux fausses
certitudes de certains répondent les doutes et l’engagement d’autres. Au XVe
siècle, cela en est fini de l’esclavage des chrétiens par des chrétiens. Au
siècle suivant, l’esclavage des Indiens est officiellement aboli dans
l’Amérique espagnole, avant que ne se pose la question de celui des Africains.
faveur de l’abolition de l’esclavage ? Et comment a-t-on pu si longtemps
s’accommoder de cette insoutenable contradiction associant une religion
prônant l’amour de son prochain avec la réalité de pratiques esclavagistes
attentatoires à la dignité humaine, parfois justifiées par des alibis
religieux, voire génératrices de profits pour l’institution ecclésiastique ? À
ce premier discours très critique en répond un second présentant l’histoire du
christianisme comme celle d’une lente, nécessaire et logique maturation de
l’idée abolitionniste, en quelque sorte contenue en germe dans son esprit.
Aucune de ces explications univoques ne peut rendre compte d’une relation
aussi complexe. Antique, médiéval, moderne ou contemporain, l’esclavage se
recompose en effet en permanence, jouant un rôle plus ou moins important selon
les époques, et touchant des populations différentes. Le christianisme, aussi,
se recompose sans cesse. Et les débats se multiplient, s’enchevêtrent, se
recombinent. Paul pense que le chrétien doit se faire esclave de Dieu pour se
libérer du péché. Pendant des siècles on s’évertue à protéger de l’abjuration
les chrétiens esclaves de non-coreligionnaires, tout en admettant qu’un
chrétien puisse être esclave d’un frère en foi. La question concerne également
l’Autre, musulman, Indien d’Amérique, Africain. Théologiens, institutions,
simples chrétiens se questionnent, s’affrontent parfois. Aux fausses
certitudes de certains répondent les doutes et l’engagement d’autres. Au XVe
siècle, cela en est fini de l’esclavage des chrétiens par des chrétiens. Au
siècle suivant, l’esclavage des Indiens est officiellement aboli dans
l’Amérique espagnole, avant que ne se pose la question de celui des Africains.
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