- EAN13
- 9782073000965
- Éditeur
- Gallimard
- Date de publication
- 06/04/2023
- Collection
- L'Humanisme altéré
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
L'Humanisme altéré (Tome 1) - La ressemblance inquiète
Georges Didi-Huberman
Gallimard
L'Humanisme altéré
Autre version disponible
-
Papier - Gallimard 21,00
En définissant l’histoire de l’art comme « discipline humaniste », Erwin
Panofsky entendait un tel humanisme dans la perspective de cette longue
tradition, éthique autant qu’érudite, qui court depuis l’Antiquité et aura
trouvé sa moderne reformulation chez Kant. L’humanisme s’entendait aussi dans
son acception historique de moment crucial pour la culture occidentale, à
savoir la Renaissance italienne et nordique. C’est un fait frappant que
l’histoire de l’art s’est souvent refondée dans sa propre méthode à partir
d’une vision renouvelée qu’elle pouvait offrir de cette période fascinante et
initiatique à bien des égards.Mais il faut compléter cette histoire de l’art
par une anthropologie des images, des regards, des relations de ressemblance.
Et renouer par là avec le point de vue d’Aby Warburg pour qui l’humanisme fut
un âge, non seulement de conquêtes majeures, mais aussi d’inquiétudes, de
tensions, de crises, de conflits. Cet ouvrage réunit une série d’études où
l’humanisme renaissant se révèle altéré dans certains objets figuratifs où
l’on découvre comment la ressemblance inquiète autant qu’elle s’inquiète,
délivrant ses symptômes par-delà tous les signes iconographiques qu’on peut y
reconnaître. Qu’il s’agisse de la Peste noire, de l’expression pathétique, du
portrait ou des multiples usages figuratifs de la cire, dans tous les cas
l’humanisme aura montré son malaise impensé, sa fêlure constitutive : une
fatale altération qui est vocation à l’altérité.
Panofsky entendait un tel humanisme dans la perspective de cette longue
tradition, éthique autant qu’érudite, qui court depuis l’Antiquité et aura
trouvé sa moderne reformulation chez Kant. L’humanisme s’entendait aussi dans
son acception historique de moment crucial pour la culture occidentale, à
savoir la Renaissance italienne et nordique. C’est un fait frappant que
l’histoire de l’art s’est souvent refondée dans sa propre méthode à partir
d’une vision renouvelée qu’elle pouvait offrir de cette période fascinante et
initiatique à bien des égards.Mais il faut compléter cette histoire de l’art
par une anthropologie des images, des regards, des relations de ressemblance.
Et renouer par là avec le point de vue d’Aby Warburg pour qui l’humanisme fut
un âge, non seulement de conquêtes majeures, mais aussi d’inquiétudes, de
tensions, de crises, de conflits. Cet ouvrage réunit une série d’études où
l’humanisme renaissant se révèle altéré dans certains objets figuratifs où
l’on découvre comment la ressemblance inquiète autant qu’elle s’inquiète,
délivrant ses symptômes par-delà tous les signes iconographiques qu’on peut y
reconnaître. Qu’il s’agisse de la Peste noire, de l’expression pathétique, du
portrait ou des multiples usages figuratifs de la cire, dans tous les cas
l’humanisme aura montré son malaise impensé, sa fêlure constitutive : une
fatale altération qui est vocation à l’altérité.
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