Pour une art-thérapie sans indice créé

Ce qui sépare les rives de l'art-thérapie de celles de la médiation artistique
est recouvert d'un flou artistique qui rend leurs limites et contours
difficilement appréhendables. Au milieu de ce brouillard, l'objet-œuvre. Ses
modalités de création sont parfois considérées par l'art-thérapeute comme
autant d'indices dont les interprétations peuvent briser ou orienter le
discours de la personne accompagnée. Parfois placée sur un piédestal, l'œuvre
y devient un phare, une corne de brume, voire un écueil. En compagnie d'un
art-thérapeute, ses patientes et patients, guidés par leurs singulières
boussoles, questionnent les raisons d'être de l'art-thérapie et ses
conséquences pour, d'un voyage dans les mystères de la psyché, faire thérapie.
Ils tenteront de vous éclairer sur l'importance du voyage en lui-même ;
admirer en la respectant cette brume vitale car préservant bien des secrets.
Sur cette brume, Cécile Louradour, art-thérapeute, y a déposé sa poésie.