Transmettre, soumettre, socialiser, Essai sur l'apprentissage de Colbert à la Grande Guerre
EAN13
9782213713618
Éditeur
Fayard
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Transmettre, soumettre, socialiser

Essai sur l'apprentissage de Colbert à la Grande Guerre

Fayard

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D’un côté, bon nombre de Français voient l’apprentissage comme un phénomène
relevant du passé. De l’autre, la politique publique récente vise le cap d’un
million d’apprentis ; elle mise sur l’alternance, puissant levier d’emploi et
d’insertion, voire de croissance. Pour comprendre chaque position, il faut
jeter un regard sur la longue durée, de Colbert à nos jours.
L’apprentissage est d’abord l’histoire de milliers de familles humbles :
comment elles négocient l’entrée de leurs enfants dans le monde du travail et
comment ces derniers s’y adaptent, apprennent, luttent, s’en sortent. De son
essor au XVIIIe siècle, sous-tendu par le corporatisme, à sa perte de vitesse
au XIXe, alors qu’il est attaqué par l’idéologie libérale fondée sur le
laisser-faire, puis ses transformations à l’aube du XXe siècle,
l’apprentissage déborde le seul champ de la formation professionnelle et de la
socialisation des jeunes. Tel un « fait social total », c’est à la fois une
idée et une pratique qui touchent une multitude de personnes, mais aussi des
points sensibles dans le fonctionnement de la société, la marche de
l’économie, les intérêts de l’État, la culture politique, l’élaboration de
normes sociales et morales, l’évolution des représentations de l’enfance et de
l’adolescence. L’apprentissage cristallise ainsi la vive tension entre liberté
et régulation.
Dans cet essai majeur, d’une plume brillante, Steven L. Kaplan poursuit le
travail au cœur de tous ses livres, de La Fin des corporations à Raisonner sur
les blés, sur le fondement des sociétés humaines.

STEVEN L. KAPLAN est professeur émérite à l’université de Cornell (New York).
Américain et français, spécialiste de l’histoire sociale, il travaille depuis
toujours sur l’Ancien Régime et la Révolution française, et plus récemment sur
le XXe siècle. Il a beaucoup écrit sur les subsistances, notamment le pain, et
sur le monde du travail. Il a publié chez Fayard Les Ventres de Paris (1988),
Adieu 89 (1993), Le Meilleur Pain du monde (1996), La Fin des corporations
(2006), Le Pain maudit (2008), Raisonner sur les blés (2017) et Pour le pain
(2020).
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