Race et histoire dans les sociétés occidentales (XV-XVIIIe siècle)
EAN13
9782226375933
Éditeur
Albin Michel
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Race et histoire dans les sociétés occidentales (XV-XVIIIe siècle)

Albin Michel

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Ce livre présente les processus de racialisation qui ont ponctué la
transformation de l’Europe et de ses colonies de la fin du Moyen Âge à l’âge
des révolutions. Cette histoire éclaire l’évolution des sociétés, des
institutions, des cultures et des théories. Elle décrit la volonté de
catégoriser les individus et les groupes, de les enclore dans des identités
présentées comme intangibles, de discriminer les collectifs dominés, voire
d’organiser l’oppression à grand échelle contre des populations définies par
leur race.
La racialisation procède par naturalisation des rapports sociaux et des
caractères physiques et moraux qui se transmettent de génération en
génération, à travers la procréation. Elle repose sur une contradiction : le
racisme affirme que les gens sont prisonniers de leur race et s’emploie
néanmoins à gérer la transformation des races.
Quatre coups de projecteur permettent de rendre compte de cette histoire : la
noblesse de naissance face à l’anoblissement, la nature juive ou musulmane qui
persiste dans le sang des convertis, l’origine ineffaçable des métis dans
l’Amérique coloniale, la déshumanisation des Africains par la traite
esclavagiste.
Ces phénomènes sont les expériences séculaires sur lesquelles les auteurs des
Lumières se sont fondés pour classer l’humanité en races. Ils hiérarchisent
les groupes humains mais proclament aussi l’universalité des droits de
l’homme. Le siècle des philosophes peut alors se lire comme le fruit d’une
histoire passée, autant que comme le fondement d’une histoire inachevée, la
nôtre.
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