- EAN13
- 9782251903040
- Éditeur
- Les Belles Lettres
- Date de publication
- 14/03/2017
- Collection
- Figures du savoir
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Né à Sinope au IVe siècle av. J.-C. et mort à Corinthe après un long séjour à
Athènes, Diogène est un personnage exubérant et scandaleux dont les
provocations sont restées célèbres : il fait l’amour et se masturbe en public,
éconduit Alexandre le Grand comme un importun et insulte ses contemporains.
Figure de la transgression, il n’est pourtant pas un apôtre de l’ensauvagement
: ce n’est pas la civilisation que Diogène conteste, mais les servitudes
encombrant notre vie matérielle et les conventions nous inféodant aux
puissants. Mode de vie et pensée tout ensemble, le cynisme de Diogène est une
manière neuve de philosopher qui, loin des constructions théoriques complexes,
reste au plus près des réalités quotidiennes. En proposant l’idéal d’une vie
simple soustraite aux illusions du désir, cette philosophie offre aux
individus et aux sociétés un contre-pouvoir libérateur. Sa critique des
valeurs sociales et sa puissance de dérangement n’ont pas échappé à Nietzsche
ni à Foucault. Elles gardent toute leur actualité pour qui s’interroge sur les
bienfaits et les méfaits de la croissance économique, sur les exclusions
déchirant le monde humain. Étienne Helmer enseigne la philosophie à
l’Université de Porto Rico (États-Unis). Il est l’auteur, entre autres
ouvrages, de La Part du bronze. Platon et l’économie (2010) ; Épicure ou
l’économie du bonheur (2013) ; Le Dernier des Hommes. Figures du mendiant en
Grèce ancienne (2015).
Athènes, Diogène est un personnage exubérant et scandaleux dont les
provocations sont restées célèbres : il fait l’amour et se masturbe en public,
éconduit Alexandre le Grand comme un importun et insulte ses contemporains.
Figure de la transgression, il n’est pourtant pas un apôtre de l’ensauvagement
: ce n’est pas la civilisation que Diogène conteste, mais les servitudes
encombrant notre vie matérielle et les conventions nous inféodant aux
puissants. Mode de vie et pensée tout ensemble, le cynisme de Diogène est une
manière neuve de philosopher qui, loin des constructions théoriques complexes,
reste au plus près des réalités quotidiennes. En proposant l’idéal d’une vie
simple soustraite aux illusions du désir, cette philosophie offre aux
individus et aux sociétés un contre-pouvoir libérateur. Sa critique des
valeurs sociales et sa puissance de dérangement n’ont pas échappé à Nietzsche
ni à Foucault. Elles gardent toute leur actualité pour qui s’interroge sur les
bienfaits et les méfaits de la croissance économique, sur les exclusions
déchirant le monde humain. Étienne Helmer enseigne la philosophie à
l’Université de Porto Rico (États-Unis). Il est l’auteur, entre autres
ouvrages, de La Part du bronze. Platon et l’économie (2010) ; Épicure ou
l’économie du bonheur (2013) ; Le Dernier des Hommes. Figures du mendiant en
Grèce ancienne (2015).
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