Le Cens de l'État, Comprendre la crise du politique par la modernité fiscale
EAN13
9782251917672
Éditeur
Les Belles Lettres
Date de publication
Collection
Penseurs de la liberté
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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Le Cens de l'État

Comprendre la crise du politique par la modernité fiscale

Les Belles Lettres

Penseurs de la liberté

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Depuis 2019, l’impôt sur le revenu des Français est prélevé à la source. Ce
qui pourrait passer pour une réforme mineure d’ordre pratique marque en fait
l’aboutissement d’une longue évolution de la théorie de l’impôt débouchant sur
une doctrine contraire aux principes mêmes qui le légitiment. Cette relecture
raisonnée de l’évolution de l’impôt en France dans ses théories, ses modalités
et son acceptation populaire, conduit le lecteur des origines mythiques de l
’impôt-sacrifice au sein des sociétés tribales à l’impôt instrument de
gouvernance en passant par l’impôt servitude des seigneurs féodaux, l’impôt-
échange des libéraux révolutionnaires et l’impôt-solidarité des économistes de
l’État providence. L’auteur s’y propose de pointer dans des réformes telles
que l’introduction d’un impôt sur les grandes fortunes, le prélèvement à la
source ou les procédures de saisie sur salaire, la profondeur des mutations
sociales qui en découlent et la manière dont elles redéfinissent le rapport
entre le citoyen et l’État. Détaillant comment l’économie a imposé dans la
pratique du pouvoir et la théorie du droit sa rationalité statistique, il
dresse le saisissant portrait d’une époque où le consentement est mort, les
droits fondamentaux bafoués et la responsabilité politique vidée. Une telle
entreprise globale de rationalisation de la société ne saurait alors accoucher
que d’agents économiques à l’amoralité glaçante. Cette réflexion de grande
ampleur s’achève sur une critique approfondie de l’allocation universelle,
présentée comme fausse solution au problème politique et moral auquel la
société doit aujourd’hui faire face. A ce leurre, une alternative audacieuse
est suggérée : le retour d’une société de la responsabilité individuelle et de
l’honneur, où l’impôt volontaire se présente comme vecteur fondamental de
toute distinction sociale et moteur démocratique d’empathie entre les
citoyens.
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