- EAN13
- 9782252040959
- Éditeur
- Klincksieck
- Date de publication
- 12/05/2017
- Collection
- De natura rerum
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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La sagesse vient de l’ombre
Dans les jardins de Sicile
Édith de La Héronnière
Klincksieck
De natura rerum
L’œuvre littéraire d’Édith de la Héronnière a pour terreau la pratique d’un
art majeur : celui de l’« égarement ». En s’égarant, on risque bien moins de
se perdre que de rencontrer. Et lorsqu’on se trouve en Sicile, ce sont les
jardins qui surgissent, ahurissants d’aspect et de tons, au beau milieu des
chemins titubants de chaleur. Édith de la Héronnière nous conduit ici au cœur
des mythiques jardins siciliens, ancrés dans une histoire lointaine au parfum
oriental. Ces oasis, à la flore si riche en espèces, en couleurs, en odeurs,
ont souvent quelque chose d’un peu fou, à l’image du labyrinthe de Donnafugata
où l’on peut se perdre à jamais. Le point commun de tous ces jardins est sans
doute l’exubérance créatrice. Derrière les clôtures, la nature n’a pas
seulement fait germer le génie botanique ; elle a aussi produit le génie
poétique et littéraire. Car nous sommes sur les terres de Lampedusa ou de
Lucio Piccolo, et dans les pas de Goethe ou de Dumas. Sous les ficus géants,
pétrifiés de soleil, s’étale l’ombre de la mort avec laquelle les Siciliens
ont très lentement, note après note, composé une sorte d’« hymne au silence »,
chantant ainsi leur singulière sagesse.
art majeur : celui de l’« égarement ». En s’égarant, on risque bien moins de
se perdre que de rencontrer. Et lorsqu’on se trouve en Sicile, ce sont les
jardins qui surgissent, ahurissants d’aspect et de tons, au beau milieu des
chemins titubants de chaleur. Édith de la Héronnière nous conduit ici au cœur
des mythiques jardins siciliens, ancrés dans une histoire lointaine au parfum
oriental. Ces oasis, à la flore si riche en espèces, en couleurs, en odeurs,
ont souvent quelque chose d’un peu fou, à l’image du labyrinthe de Donnafugata
où l’on peut se perdre à jamais. Le point commun de tous ces jardins est sans
doute l’exubérance créatrice. Derrière les clôtures, la nature n’a pas
seulement fait germer le génie botanique ; elle a aussi produit le génie
poétique et littéraire. Car nous sommes sur les terres de Lampedusa ou de
Lucio Piccolo, et dans les pas de Goethe ou de Dumas. Sous les ficus géants,
pétrifiés de soleil, s’étale l’ombre de la mort avec laquelle les Siciliens
ont très lentement, note après note, composé une sorte d’« hymne au silence »,
chantant ainsi leur singulière sagesse.
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