- EAN13
- 9782252047736
- Éditeur
- Klincksieck
- Date de publication
- 04/06/2024
- Collection
- Critique de la politique
- Langue
- français
- Langue d'origine
- allemand
- Fiches UNIMARC
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Papier - Klincksieck 25,00
Composé en 1957 à partir d’un texte intitulé « Aspects de la philosophie
hégélienne » qu’Adorno avait écrit à l’occasion du 125e anniversaire de la
mort de Hegel, ce livre s’est augmenté d’un article sur « Le contenu de
l’expérience », qui s’opposait à l’interprétation heideggérienne de
l’expérience telle que la pensait Hegel. Et enfin, comme « trois essais font
un livre », Adorno a ajouté à ces deux textes une étude sur le discours
hégélien, « Skoteinos ou comment lire ». Le philosophe de Francfort produit
ici un double geste de confrontation avec Hegel : 1\. Au rebours de toute
intention d’« actualisation » de Hegel, il interroge le monde contemporain en
tant que celui-ci « vérifie aujourd’hui la pensée hégélienne du système dans
tous ses excès ». Le miroir déformant d’une systématicité hégélienne outrée
sert à faire apparaître notre monde comme un monde totalement unifié par le
rapport universel d’échange et par « l’activité productrice effrénée,
oublieuse de sa destination humaine ». 2\. Rappelant que chez Hegel « système
sans faille » et « réconciliation » des antagonismes sont non identiques,
Adorno concède s’être fait plus hégélien que Hegel pour pouvoir l’être moins.
Aussi le second geste, inverse du premier, inaugure-t-il une fidélité à la
non-identité, à la non-totalisation, et vise-t-il à « préparer un concept
modifié de la dialectique », c’est-à-dire à élaborer le concept de dialectique
négative.
hégélienne » qu’Adorno avait écrit à l’occasion du 125e anniversaire de la
mort de Hegel, ce livre s’est augmenté d’un article sur « Le contenu de
l’expérience », qui s’opposait à l’interprétation heideggérienne de
l’expérience telle que la pensait Hegel. Et enfin, comme « trois essais font
un livre », Adorno a ajouté à ces deux textes une étude sur le discours
hégélien, « Skoteinos ou comment lire ». Le philosophe de Francfort produit
ici un double geste de confrontation avec Hegel : 1\. Au rebours de toute
intention d’« actualisation » de Hegel, il interroge le monde contemporain en
tant que celui-ci « vérifie aujourd’hui la pensée hégélienne du système dans
tous ses excès ». Le miroir déformant d’une systématicité hégélienne outrée
sert à faire apparaître notre monde comme un monde totalement unifié par le
rapport universel d’échange et par « l’activité productrice effrénée,
oublieuse de sa destination humaine ». 2\. Rappelant que chez Hegel « système
sans faille » et « réconciliation » des antagonismes sont non identiques,
Adorno concède s’être fait plus hégélien que Hegel pour pouvoir l’être moins.
Aussi le second geste, inverse du premier, inaugure-t-il une fidélité à la
non-identité, à la non-totalisation, et vise-t-il à « préparer un concept
modifié de la dialectique », c’est-à-dire à élaborer le concept de dialectique
négative.
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