- EAN13
- 9782348082986
- Éditeur
- La Découverte
- Date de publication
- 12/09/2024
- Collection
- Histoire-Monde
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Les guerres du blé
Une éco-histoire écologique et géopolitique
Alessandro Stanziani
La Découverte
Histoire-Monde
Autre version disponible
-
Papier - La Découverte 22,00
Pour quelles raisons des émeutes, des luttes pour les terres, des rivalités
économiques et géopolitiques exacerbées, ainsi qu'une guerre de conquête se
déchaînent-elles encore autour du blé ?
Cette situation résulte d'une histoire dont l'issue n'était pas écrite depuis
que notre espèce a domestiqué les céréales, ni déterminée par la pression
démographique d'une humanité confrontée à l'épuisement inexorable de ses
ressources, mais qui remonte au XVIIe siècle. Les guerres dont le blé apparaît
à la fois comme l'enjeu et l'arme sont, d'une part, corrélatives de la
naissance et de l'évolution de l'État moderne, notamment dans sa dimension
impériale, d'autre part, tributaires du développement spéculatif du
capitalisme. Il y a quatre siècles, les puissances qui allaient dominer le
monde se sont bâties sur le blé ; en dépit de progrès économiques, sociaux,
agronomiques et sanitaires majeurs, nous en dépendons toujours.
À travers le lien unissant l'expansion territoriale des États à
l'approvisionnement en céréales, Alessandro Stanziani montre que le blé
constitue un paramètre décisif pour rendre compte de l'extermination des
nomades présumés aux Amériques, en Australie et dans les steppes eurasiatiques
entre le XVIIe et le XIXe siècle, puis de l'issue des deux guerres mondiales,
et des dynamiques à l'œuvre à l'époque de la guerre froide et de la
décolonisation. Connectées à l'organisation des marchés céréaliers, à la
modification des techniques de récolte, à l'industrialisation et à la
dérégulation spéculative globale, ces tendances longues éclairent la spirale
d'inégalités, de désastres écologiques et de tensions géopolitiques que nous
connaissons aujourd'hui.
économiques et géopolitiques exacerbées, ainsi qu'une guerre de conquête se
déchaînent-elles encore autour du blé ?
Cette situation résulte d'une histoire dont l'issue n'était pas écrite depuis
que notre espèce a domestiqué les céréales, ni déterminée par la pression
démographique d'une humanité confrontée à l'épuisement inexorable de ses
ressources, mais qui remonte au XVIIe siècle. Les guerres dont le blé apparaît
à la fois comme l'enjeu et l'arme sont, d'une part, corrélatives de la
naissance et de l'évolution de l'État moderne, notamment dans sa dimension
impériale, d'autre part, tributaires du développement spéculatif du
capitalisme. Il y a quatre siècles, les puissances qui allaient dominer le
monde se sont bâties sur le blé ; en dépit de progrès économiques, sociaux,
agronomiques et sanitaires majeurs, nous en dépendons toujours.
À travers le lien unissant l'expansion territoriale des États à
l'approvisionnement en céréales, Alessandro Stanziani montre que le blé
constitue un paramètre décisif pour rendre compte de l'extermination des
nomades présumés aux Amériques, en Australie et dans les steppes eurasiatiques
entre le XVIIe et le XIXe siècle, puis de l'issue des deux guerres mondiales,
et des dynamiques à l'œuvre à l'époque de la guerre froide et de la
décolonisation. Connectées à l'organisation des marchés céréaliers, à la
modification des techniques de récolte, à l'industrialisation et à la
dérégulation spéculative globale, ces tendances longues éclairent la spirale
d'inégalités, de désastres écologiques et de tensions géopolitiques que nous
connaissons aujourd'hui.
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