- EAN13
- 9782600365468
- Éditeur
- Droz
- Date de publication
- 14/08/2024
- Collection
- Travaux d'Humanisme et Renaissance
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Registres du Consistoire de Genève au temps de Calvin
Tome XVIII (20 février 1561 - 5 février 1562)
Droz
Travaux d'Humanisme et Renaissance
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-
Papier - Droz 125,55
Le volume 18 des registres du Consistoire de Genève, qui couvre l'année 1561,
soit l'année précédant le début des guerres de religion, fournit des preuves
palpables des conflits qui sévissaient alors en France. Certains pasteurs
notables se sont absentés de la ville pendant de longues périodes, notamment
Pierre Viret, qui était au service des réformés à Nîmes, et Théodore de Bèze,
qui a participé au Colloque de Poissy – tentative infructueuse de concilier
les différences entre catholiques et protestants. On trouve dans ce volume un
jugement sévère à l’encontre de l’anabaptisme et de fortes réprimandes envers
la sœur de Sébastien Castellion qui affirmait que son frère, champion de la
tolérance religieuse, était un homme bon. Le Consistoire continue à se montrer
sceptique à l’égard des personnes soupçonnées de sorcellerie, et il s’attaque
à l’ignorance religieuse de manière plus sévère qu’auparavant. Luttant
toujours contre la prodigalité et la paresse, le Consistoire insiste même
auprès du Conseil pour qu'il mette les pauvres au travail en creusant des
fossés. Un exemple mémorable est celui de l'annulation d'une promesse de
mariage faite sans le consentement des parents du jeune homme, étudiant
français à l'Académie, et de la jeune femme, fille du pasteur François
Bourgoin. N’ayant pas réussi à maintenir l’ordre au sein de sa famille,
Bourgoin a d’ailleurs été destitué de sa charge à Genève et envoyé au service
d’une église en France. Pour la première fois, les autorités ont poursuivi des
personnes coupables d'avoir enfreint l'interdiction faite aux mariées de
porter leurs cheveux sur les épaules lors de leur mariage, une pratique jugée
impudique.
soit l'année précédant le début des guerres de religion, fournit des preuves
palpables des conflits qui sévissaient alors en France. Certains pasteurs
notables se sont absentés de la ville pendant de longues périodes, notamment
Pierre Viret, qui était au service des réformés à Nîmes, et Théodore de Bèze,
qui a participé au Colloque de Poissy – tentative infructueuse de concilier
les différences entre catholiques et protestants. On trouve dans ce volume un
jugement sévère à l’encontre de l’anabaptisme et de fortes réprimandes envers
la sœur de Sébastien Castellion qui affirmait que son frère, champion de la
tolérance religieuse, était un homme bon. Le Consistoire continue à se montrer
sceptique à l’égard des personnes soupçonnées de sorcellerie, et il s’attaque
à l’ignorance religieuse de manière plus sévère qu’auparavant. Luttant
toujours contre la prodigalité et la paresse, le Consistoire insiste même
auprès du Conseil pour qu'il mette les pauvres au travail en creusant des
fossés. Un exemple mémorable est celui de l'annulation d'une promesse de
mariage faite sans le consentement des parents du jeune homme, étudiant
français à l'Académie, et de la jeune femme, fille du pasteur François
Bourgoin. N’ayant pas réussi à maintenir l’ordre au sein de sa famille,
Bourgoin a d’ailleurs été destitué de sa charge à Genève et envoyé au service
d’une église en France. Pour la première fois, les autorités ont poursuivi des
personnes coupables d'avoir enfreint l'interdiction faite aux mariées de
porter leurs cheveux sur les épaules lors de leur mariage, une pratique jugée
impudique.
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