- EAN13
- 9782753559547
- Éditeur
- Presses universitaires de Rennes
- Date de publication
- 17/05/2019
- Collection
- Histoire
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Saints guerriers
Georges, Guillaume, Maurice et Michel dans la France médiévale (XIe-XIIIe siècle)
Esther Dehoux
Presses universitaires de Rennes
Histoire
Autre version disponible
Voilà bien un vrai défi que de s'intéresser aux saints guerriers !
L'expression est en soi un paradoxe : comment prétendre à la sainteté en
portant les armes ? Serait-ce alors une concession au cliché « moyenâgeux » du
bon chevalier défenseur de la veuve et de l'orphelin, se préparant à
l'adoubement par une nuit d'oraison, avant d'affronter les ennemis de la
chrétienté ? L'ouvrage d'Esther Dehoux montre que ce n'est rien de tout cela.
Cet objet d'étude, si étonnant puisse-t-il paraître de prime abord, se révèle
un observatoire du plus haut intérêt pour saisir les évolutions, tensions et
aspirations qui ont travaillé la société médiévale en un moment crucial de son
histoire. Les représentations, au sens large, de quatre figures importantes,
Georges, Guillaume, Maurice et Michel, retenus parmi ces saints guerriers dont
on a pu dénombrer quantité d'émules, témoignent de la reconnaissance de la
singularité du combattant et de la volonté des hommes d'Église d'offrir à
celui-ci une voie de salut spécifique. Le message est aussi parénétique que
social. Il est également politique car la figure du saint guerrier peut autant
servir la cause royale qu'encourager la réforme de l'Église et la mise en
ordre(s) de la société que cette dernière implique. Avec ce livre, « les
jongleurs de mots, les faiseurs d'images », mais aussi les spécialistes des
pratiques religieuses et les historiens du politique trouveront de nouvelles
pistes à explorer, de nouveaux regards sur des sources qu'ils pensaient
connaître.
L'expression est en soi un paradoxe : comment prétendre à la sainteté en
portant les armes ? Serait-ce alors une concession au cliché « moyenâgeux » du
bon chevalier défenseur de la veuve et de l'orphelin, se préparant à
l'adoubement par une nuit d'oraison, avant d'affronter les ennemis de la
chrétienté ? L'ouvrage d'Esther Dehoux montre que ce n'est rien de tout cela.
Cet objet d'étude, si étonnant puisse-t-il paraître de prime abord, se révèle
un observatoire du plus haut intérêt pour saisir les évolutions, tensions et
aspirations qui ont travaillé la société médiévale en un moment crucial de son
histoire. Les représentations, au sens large, de quatre figures importantes,
Georges, Guillaume, Maurice et Michel, retenus parmi ces saints guerriers dont
on a pu dénombrer quantité d'émules, témoignent de la reconnaissance de la
singularité du combattant et de la volonté des hommes d'Église d'offrir à
celui-ci une voie de salut spécifique. Le message est aussi parénétique que
social. Il est également politique car la figure du saint guerrier peut autant
servir la cause royale qu'encourager la réforme de l'Église et la mise en
ordre(s) de la société que cette dernière implique. Avec ce livre, « les
jongleurs de mots, les faiseurs d'images », mais aussi les spécialistes des
pratiques religieuses et les historiens du politique trouveront de nouvelles
pistes à explorer, de nouveaux regards sur des sources qu'ils pensaient
connaître.
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