Être métis en Imerina (Madagascar) aux XIXe-XXe siècles
EAN13
9782811118563
Éditeur
Karthala
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Être métis en Imerina (Madagascar) aux XIXe-XXe siècles

Karthala

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L’histoire de Madagascar est marquée, depuis l’origine de son peuplement, par
l’importance des courants migratoires. De ce fait, les relations intimes entre
vazaha (étrangers) et malgaches y sont anciennes. La colonisation de l’île, en
1896, va pourtant conduire à l’émergence de la « question des métis », commune
à l’ensemble de l’empire français. Soucieuses de maintenir une situation
coloniale hiérarchisée, ordonnée et cloisonnée, les autorités entreprirent une
politique particulière à l’égard des métis, qui s’est concrétisée notamment
par leur dénombrement, leur prise en charge dans des institutions spécifiques
et l’aménagement de la législation pour faciliter leur accès à la citoyenneté
française.


Parce que les institutions recueillant les métis y étaient localisées, parce
que ces derniers y étaient les plus nombreux et parce que les relations avec
l’étranger y étaient ambivalentes, l’Imerina devint le lieu principal
d’expression de cette « question métisse ». Or, cette société était organisée
en groupes statutaires hiérarchisés dont les unions étaient réglementées. Son
fonctionnement en foko (dèmes) associait en outre territorialité et
ancestralité. Dès lors, comment les métis, dont l’origine dérogeait en partie
à ces règles, ont-ils pu inscrire leurs trajectoires dans cette région ?


Si cet ouvrage est centré sur le moment colonial (1896-1960), il remonte
néanmoins au XIXe siècle précolonial pour montrer comment la colonisation a
construit la catégorie « métis ». Il intègre aussi des prolongements
contemporains, en analysant, notamment à travers les récits de vie, comment
les métis ont su contourner ou se réapproprier cette catégo-risation en jouant
de leurs appartenances multiples.
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