- EAN13
- 9782821828247
- Éditeur
- Institut de la gestion publique et du développement économique
- Date de publication
- 06/02/2013
- Collection
- Histoire économique et financière - XIXe-XXe
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Entre glorification et abandon. L’État et les artisans en France (1938-1970)
Cédric Perrin
Institut de la gestion publique et du développement économique
Histoire économique et financière - XIXe-XXe
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-
Papier - IGPDE 35,00
Il faut attendre l'entre-deux-guerres pour que l'artisanat soit reconnu par
les pouvoirs publics comme une catégorie à part entière, avec l'instauration
d'un statut fiscal et du crédit artisanal, avec la création des chambres des
métiers et du registre des métiers. Dès lors les prémices d'une politique
artisanale, qui prendra toute sa dimension dans les années 70, peuvent voir le
jour. C'est l'analyse de l'influence de cette politique sur l'évolution de
l'artisanat entre 1938 et 1970 qu'a choisi d'étudier Cédric Perrin. En 1938,
l'artisanat est un secteur dynamique dont la croissance est fondée sur la
mobilité sociale et géographique. Plus tard Vichy glorifie les artisans dans
sa propagande mais cette période est avant tout un temps de pénuries,
notamment de main d'oeuvre, de crédit et de matières premières. Après la
Libération, l'artisanat vit une grave crise qui impose une modernisation. À
l'écart des priorités économiques de la Nation, les artisans se sentent
abandonnés : ils voient leurs impôts s'alourdir alors que le crédit se
restreint. À partir de la fin des années 1950, l'État réintègre ce secteur
dans sa politique économique avec une commission de l'artisanat au
Commissariat général du Plan : l'assistance technique se développe, le crédit
et la fiscalité artisanale sont réformés. Les progrès sont nets sans toutefois
être à la hauteur des besoins. À travers le prisme de l'artisanat, Cédric
Perrin apporte un éclairage nouveau sur l'histoire de l'industrialisation
française ainsi que sur le rôle économique de l'État pendant et après la
seconde guerre mondiale. « Au total, le livre conteste l'idée d'un déclin de
l'artisanat et explique sa survie par son dynamisme interne plus que par
l'aide (très relative au regard d'autres secteurs comme l'agriculture) qu'il a
reçue de l'État. » Michel Lescure.
les pouvoirs publics comme une catégorie à part entière, avec l'instauration
d'un statut fiscal et du crédit artisanal, avec la création des chambres des
métiers et du registre des métiers. Dès lors les prémices d'une politique
artisanale, qui prendra toute sa dimension dans les années 70, peuvent voir le
jour. C'est l'analyse de l'influence de cette politique sur l'évolution de
l'artisanat entre 1938 et 1970 qu'a choisi d'étudier Cédric Perrin. En 1938,
l'artisanat est un secteur dynamique dont la croissance est fondée sur la
mobilité sociale et géographique. Plus tard Vichy glorifie les artisans dans
sa propagande mais cette période est avant tout un temps de pénuries,
notamment de main d'oeuvre, de crédit et de matières premières. Après la
Libération, l'artisanat vit une grave crise qui impose une modernisation. À
l'écart des priorités économiques de la Nation, les artisans se sentent
abandonnés : ils voient leurs impôts s'alourdir alors que le crédit se
restreint. À partir de la fin des années 1950, l'État réintègre ce secteur
dans sa politique économique avec une commission de l'artisanat au
Commissariat général du Plan : l'assistance technique se développe, le crédit
et la fiscalité artisanale sont réformés. Les progrès sont nets sans toutefois
être à la hauteur des besoins. À travers le prisme de l'artisanat, Cédric
Perrin apporte un éclairage nouveau sur l'histoire de l'industrialisation
française ainsi que sur le rôle économique de l'État pendant et après la
seconde guerre mondiale. « Au total, le livre conteste l'idée d'un déclin de
l'artisanat et explique sa survie par son dynamisme interne plus que par
l'aide (très relative au regard d'autres secteurs comme l'agriculture) qu'il a
reçue de l'État. » Michel Lescure.
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