Mémoires de Sophie, suivi de Amélie et Pauline, Romans d’émigration (1789-1800)
EAN13
9782845782655
Éditeur
Manucius
Date de publication
Collection
Littéra
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Mémoires de Sophie, suivi de Amélie et Pauline

Romans d’émigration (1789-1800)

Manucius

Littéra

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Claire de Kersaint, duchesse de Duras (1777-1828), a connu une grande
célébrité de son vivant. Amie de Chateaubriand qui la nommait sa "sœur", elle
a tenu, sous la Restauration, le plus important salon de Paris, y réunissant,
sur fond de faubourg Saint-Germain, des savants (Cuvier, Humboldt, l'astronome
Arago), des écrivains et des hommes politiques (Chateaubriand, Talleyrand,
Lamartine, Benjamin Constant).Si madame de Duras, au cœur d'un contexte
politiquement agité, a laissé le souvenir d'une grande dame supérieure à
l'esprit de parti, elle doit également demeurer comme écrivain majeur. Ses
romans lui ont valu une renommée européenne. Ourika et Edouard, publiés en
1824 et 1825, ont connu un immense succès. Son troisième ouvrage, Olivier ou
le Secret, a fait scandale avant même de paraître. Abordant le sujet délicat
de l'impuissance, il a suscité une intense curiosité, de Stendhal notamment
qui y trouva le sujet d'Armance.On a réuni ici sous le titre Romans
d'émigration, deux textes inédits : Mémoires de Sophie et Amélie et Pauline,
rédigés en 1823 et 1824, et conservés dans des archives privées jusqu'à nos
jours. Après la mort dramatique de son père, guillotiné en 1793 pour avoir
refusé de voter la mort du Roi, Claire de Duras et les siens doivent quitter
la France. L'exil constitua pour elle une tragédie, mais ce fut également une
source d'inspiration féconde. Témoignages historiques de première main, ces
Mémoires de Sophie sont une interrogation romanesque de l'émigration. Celle-ci
fut-elle une erreur, une expiation, une faute ? Comment vivre ce
bouleversement produit par la Révolution française et peut-on survivre dans un
monde radicalement transformé ? Telles sont quelques-unes des questions posées
dans ces romans écrits dans une langue qui tient sa perfection du classicisme
et sa trame intime d'un sentiment prématurément romantique : Claire de Duras
réunissait, selon Chateaubriand, "la force de la pensée de madame de Staël à
la grâce du talent de madame de Lafayette". "Merveilleux compromis" ajoute
Sainte-Beuve dans ses Portraits de femmes.
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