La Commune de Paris, révolution sans images ?, Politique et représentations dans la France républicaine (1871-1914)
EAN13
9782876737754
Éditeur
Champ Vallon
Date de publication
Collection
Epoques
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

La Commune de Paris, révolution sans images ?

Politique et représentations dans la France républicaine (1871-1914)

Champ Vallon

Epoques

Indisponible

Autre version disponible

Aucune révolution n’aura entretenu de relations aussi compliquées avec ses
images, ses représentations et ses artistes, que la Commune de Paris – dès
1871 et jusqu’à la veille de la Grande Guerre. Qu’il s’agisse de peintures et
de sculptures, de photographies et de gravures de presse ou encore de
caricatures, étudiées dans cet ouvrage, l’image produite en regard de la
Commune paraît en permanence échouer à représenter les événements du printemps
1871, sur le vif comme à retardement, au plus fort de l’événement comme dans
sa mémoire. La Commune semble toujours parvenir à se soustraire à sa
représentation, tant chez les artistes favorables à sa cause – le sculpteur
Jules Dalou et les peintres Gustave Courbet, Édouard Manet ou Maximilien Luce
– que chez ceux qui en furent des ennemis déclarés – les peintres Ernest
Meissonier, Jean-Paul Laurens ou Jean-Baptiste Carpeaux. Les tentatives des
artistes furent souvent vaines et restèrent lettre morte. Dans les oeuvres
consacrées en petit nombre à la Commune de Paris, les dispositifs et les
visions portent la marque de cet échec, successivement frappés par les
interdits de la censure institutionnelle, les tabous de l’autocensure que
s’imposèrent les artistes et l’oubli posé comme condition nécessaire à
l’amnistie de 1881, assourdissante et aveuglante. Rejetées de l’art, par le
statut des représentations considérées comme inabouties ou triviales et par le
sort infligé à la plupart des artistes condamnés, inquiétés ou censurés, tout
autant que durablement expulsées de la mémoire de la France républicaine, les
images de la Commune furent marginalisées dans les milieux militants
anarchistes, socialistes révolutionnaires et communistes. Entre histoire
politique, histoire culturelle et histoire de l’art, cet ouvrage explique les
raisons de cette entreprise d’occultation.
S'identifier pour envoyer des commentaires.