Histoires d'une image
EAN13
9782889070312
Éditeur
Zoé
Date de publication
Collection
ZOE POCHE
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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Histoires d'une image

Zoé

Zoe Poche

Indisponible

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Attiré par les images depuis son enfance, Nicolas Bouvier en a fait une de ses
spécialités : photographe au Japon, il devient chasseur d’illustrations. Il
construit, parcourant les archives, musées et bibliothèques, en Suisse comme à
l’étranger, un vaste fonds iconographique, avec une nette prédilection pour
l’art populaire. De 1992 à 1997, il tient dans la revue Le Temps stratégique –
un magazine trimestriel paraissant à Genève – une rubrique consacrée à une
illustration, issue de sa collection et dont il tire une histoire. Réunies
pour la première fois en poche, ces chroniques appellent l’imaginaire du
lecteur, aiguisent son regard et fixent sa mémoire. « Depuis trente ans, je
suis chercheur d’images. Ce métier, aussi répandu que celui de charmeur de
rats ou de chien truffier ne s’enseigne nulle part. C’est dire qu’on ne le
choisit pas ; il vous choisit, vous attrape au coin du bois. (…) cet
apprentissage de l’image, acquis au gré des commandes et par la plante des
pieds, m’a enrichi autant que tout ce que j’ai pu lire entre dix et soixante-
trois ans. C’est un contrepoint merveilleux à la culture du texte. » Depuis
son enfance, Nicolas Bouvier a été attiré par les images. Celles des histoires
de Babar, des albums Nestlé dont il collait les vignettes, et les cartes de
géographie. Ces souvenirs, il les a racontés dans tous ses entretiens. Plus
tard son ami peintre, Thierry Vernet, a fortement stimulé son goût de
l’observation visuelle. En octobre 1954 celui-ci écrit depuis le train de
Dehli: «J’ai visité hier le Red Fort avant de prendre le train, trop exaspéré
par les immondices vues avant, trop nak pour apprécier. Mais il y des
miniatures bien, réjouissantes au petit musée, dans le jardin. Très
Münchhausen». Il poursuit : «Regarde bien, à Dehli la gueule qu’ont les
écureuils dans les arbres des avenues. Je sais qu’ils te plairont.» Ces deux
amis ont imaginé L’Usage du monde à deux et dans toutes les éditions de ce
livre célèbre, Nicolas Bouvier a tenu à ce que les dessins de Vernet soient
aussi bien traités que son texte. Dans la dernière partie de son grand voyage,
Bouvier devient photographe, au Japon. Il préfère dès lors gagner sa vie avec
l’image plutôt qu’avec le texte. Ce métier sera le prélude au deuxième,
chasseur d’images, iconographe, qu’il exercera pendant des décennies, dans la
Suisse qu’il parcourra d’un musée régional à l’autre, dans les bibliothèques,
d’abord la Bibliothèque nationale de Paris et celle du British Museum, puis au
cours de tous ses voyages. L’art populaire est le domaine de sa plus grande
curiosité. Il construit peu à peu une vaste collection de clichés des arts
populaires, ce qui le désigne pour réaliser en 1991 l’ouvrage sur L’Art
populaire en Suisse. Son métier d’iconographe, «presque aussi répandu que
celui de charmeur de rats», dont il dit aussi que «c’est lui qui vous
choisit», a conduit Bouvier à collaborer à la revue Le Temps stratégique de
1992 à 1997, un luxueux magazine trimestriel paraissant à Genève. Outre
l’iconographie de la revue entière, il y tenait une rubrique intitulée
«L’image de…», où il proposait une illustration tirée de son vaste fonds
iconographique et en faisait le sujet d’une histoire. Ce sont ces textes qui
sont ici réunis, où Nicolas Bouvier raconte des histoires qui ressemblent aux
livres de notre enfance, enchantent, instruisent, aiguisent le regard et
fixent notre mémoire.
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