- EAN13
- 9791021024786
- Éditeur
- Tallandier
- Date de publication
- 27/08/2020
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Papier - Tallandier 24,90
Parmi tous les défis que Napoléon s’est lancés, le plus difficile a
probablement été celui de fonder une dynastie. De ses frères et sœurs il a
fait des rois et des reines et en épousant la fille de l’empereur d’Autriche,
il espérait faire entrer sa descendance dans le cercle le plus fermé, les
antiques et illustres familles régnantes. Mais rien ne s’est passé comme il
l’avait voulu. Certes l’enfant, né en 1811, titré roi de Rome, était un mâle,
certes il ne manquait pas de dons, certes sa première éducation a été très
soignée mais bien vite le rêve qu’il puisse un jour régner se mua en
cauchemar. Il n’avait pas quatre ans que les armées étrangères foulaient le
sol français et que la Fortune abandonnait Napoléon. Le roi de Rome ne fut
Napoléon II que quelques jours. Quasiment kidnappé sur ordre de son grand-père
maternel, il ne devait jamais revoir son père. Élevé comme un Autrichien sous
la très lointaine tutelle de Marie-Louise, privé peu à peu de son entourage
français, celui qui allait devenir duc de Reichstadt (pas même archiduc !)
allait passer à Vienne plus d’une quinzaine d’années avant de mourir en 1832
de la « poitrine », otage impuissant et souvent inconscient de manœuvres voire
de complots sur fond de relations internationales. Enfermé dans sa cage dorée,
empêché de s’émanciper, frustré dans ses aspirations, en particulier
militaires car sa fragile santé l’handicapait, il est mort à vingt et un ans.
Tout semblait montrer qu’il serait vite oublié, mais pourtant il devint
presque aussitôt un mythe, lié à celui de son père. Cette tragique destinée a
hanté tout le XIXe siècle, le siècle du romantisme, le siècle aussi de la
légende napoléonienne, jusqu’à ce que Edmond Rostand écrive sur le jeune homme
l’une des pièces les plus jouées en France. À la tête d’une exceptionnelle
documentation en partie inédite et avec une rigueur et une sensibilité peu
communes, Laetitia de Witt nous révèle la personnalité de l’Aiglon et montre à
quel point il a été, de sa naissance au transfert de ses cendres à Paris sur
ordre de Hitler, un sacrifié de l’histoire.
probablement été celui de fonder une dynastie. De ses frères et sœurs il a
fait des rois et des reines et en épousant la fille de l’empereur d’Autriche,
il espérait faire entrer sa descendance dans le cercle le plus fermé, les
antiques et illustres familles régnantes. Mais rien ne s’est passé comme il
l’avait voulu. Certes l’enfant, né en 1811, titré roi de Rome, était un mâle,
certes il ne manquait pas de dons, certes sa première éducation a été très
soignée mais bien vite le rêve qu’il puisse un jour régner se mua en
cauchemar. Il n’avait pas quatre ans que les armées étrangères foulaient le
sol français et que la Fortune abandonnait Napoléon. Le roi de Rome ne fut
Napoléon II que quelques jours. Quasiment kidnappé sur ordre de son grand-père
maternel, il ne devait jamais revoir son père. Élevé comme un Autrichien sous
la très lointaine tutelle de Marie-Louise, privé peu à peu de son entourage
français, celui qui allait devenir duc de Reichstadt (pas même archiduc !)
allait passer à Vienne plus d’une quinzaine d’années avant de mourir en 1832
de la « poitrine », otage impuissant et souvent inconscient de manœuvres voire
de complots sur fond de relations internationales. Enfermé dans sa cage dorée,
empêché de s’émanciper, frustré dans ses aspirations, en particulier
militaires car sa fragile santé l’handicapait, il est mort à vingt et un ans.
Tout semblait montrer qu’il serait vite oublié, mais pourtant il devint
presque aussitôt un mythe, lié à celui de son père. Cette tragique destinée a
hanté tout le XIXe siècle, le siècle du romantisme, le siècle aussi de la
légende napoléonienne, jusqu’à ce que Edmond Rostand écrive sur le jeune homme
l’une des pièces les plus jouées en France. À la tête d’une exceptionnelle
documentation en partie inédite et avec une rigueur et une sensibilité peu
communes, Laetitia de Witt nous révèle la personnalité de l’Aiglon et montre à
quel point il a été, de sa naissance au transfert de ses cendres à Paris sur
ordre de Hitler, un sacrifié de l’histoire.
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