- EAN13
- 9791034404254
- Éditeur
- Presses Universitaires de Strasbourg
- Date de publication
- 19/09/2019
- Collection
- Sciences de l’histoire
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Les Français de Philippe V
Un modèle nouveau pour gouverner l'Espagne (1700-1724)
Catherine Désos
Presses Universitaires de Strasbourg
Sciences de l’histoire
Autre version disponible
Coup de tonnerre dans le ciel de la diplomatie européenne ! En novembre 1700,
le jeune duc d'Anjou, petit-fils de Louis XIV, hérite de la couronne d'Espagne
sous le nom de Philippe V. Une ère nouvelle s'ouvre pour un royaume gouverné,
jusque-là, par les Habsbourg, si différent, si contraire, si évidemment ennemi
de la France depuis près de deux siècles. À la fois précautionneux envers les
puissances étrangères, mais aussi désirant ménager l'orgueil castillan, Louis
XIV ne souhaite pas s'ingérer dans les affaires intérieures de Philippe : «
Laissons les Espagnols se gouverner eux-mêmes ». C'est la guerre qui, révélant
les faiblesses internes de l'Espagne, nécessitera une union étroite entre les
deux royaumes, avec pour conséquence un accroissement du nombre des Français
au service du nouveau roi. Peu nombreux, bien placés, actifs jusqu'en 1724,
prenant appui sur les novatores, ils influencent l'ensemble des rouages de la
monarchie. La vie de cour et artistique, la pratique du gouvernement,
l'administration des finances, le système commercial, l'organisation
militaire, la politique étrangère, rien ne leur échappe. Mais ce processus
réformateur, accéléré dans le contexte guerrier d'alors, ne va pas sans
susciter des oppositions internes et des atermoiements, même de la part de
Versailles, autant d'obstacles à surmonter.
le jeune duc d'Anjou, petit-fils de Louis XIV, hérite de la couronne d'Espagne
sous le nom de Philippe V. Une ère nouvelle s'ouvre pour un royaume gouverné,
jusque-là, par les Habsbourg, si différent, si contraire, si évidemment ennemi
de la France depuis près de deux siècles. À la fois précautionneux envers les
puissances étrangères, mais aussi désirant ménager l'orgueil castillan, Louis
XIV ne souhaite pas s'ingérer dans les affaires intérieures de Philippe : «
Laissons les Espagnols se gouverner eux-mêmes ». C'est la guerre qui, révélant
les faiblesses internes de l'Espagne, nécessitera une union étroite entre les
deux royaumes, avec pour conséquence un accroissement du nombre des Français
au service du nouveau roi. Peu nombreux, bien placés, actifs jusqu'en 1724,
prenant appui sur les novatores, ils influencent l'ensemble des rouages de la
monarchie. La vie de cour et artistique, la pratique du gouvernement,
l'administration des finances, le système commercial, l'organisation
militaire, la politique étrangère, rien ne leur échappe. Mais ce processus
réformateur, accéléré dans le contexte guerrier d'alors, ne va pas sans
susciter des oppositions internes et des atermoiements, même de la part de
Versailles, autant d'obstacles à surmonter.
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