La mythologie allemande
EAN13
9782262013530
ISBN
978-2-262-01353-0
Éditeur
Perrin
Date de publication
Collection
Pour l'histoire
Nombre de pages
312
Dimensions
23 x 14 x 2,4 cm
Poids
393 g
Langue
français
Langue d'origine
allemand
Code dewey
293.1
Fiches UNIMARC
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La mythologie allemande

De

Traduit par

Perrin

Pour l'histoire

Indisponible
Paul Hermann (1868-1930) fit à l'université de Strasbourg des études de langues anciennes, d'histoire médiévale allemande, scandinave, anglo-saxonne et irlandaise. Il y fonda un centre universitaire d'études des mythologies germaniques et celtiques.

Une mythologie nationale pouvait servir d'outil de prestige à une idéologie nationaliste et raciste, qu'on constate encore aujourd'hui : recrudescence de meurtres et attentats, fréquentes et bruyantes manifestations des crânes rasés dans les rues.

Cette thématique «étrangement inquiétante» présente en outre un pessimisme fondamental, une contradiction étonnante : les guerriers germaniques partent ivres de joie au combat, persuadés d'être reçus dans leur gloire au Walhalla, mais la cosmologie germanique pose d'emblée le caractère périssable des dieux. Les héros allemands ne seraient-il que des locataires de l'éternité ?

Il y avait dans cette étude bien assez de choses surprenantes et dangereuses pour le grand public et l'Allemagne a attendu longtemps, jusqu'en 1996, après le traumatisme du nazisme, pour rééditer cet ouvrage écrit en pleine période du Wilhelminisme sans toutefois que l'auteur fasse état du moindre nationalisme.

De plus, Paul Hermann estime que la «germanitude» souffre d'un sentiment de faute permanent, d'un besoin d'expiration, et cela dès après la victoire sur la France à Sedan.

Que peuvent en penser les Allemands, plus de cinquante ans après la chute du nazisme, alors que l'Autriche s'enthousiasme (provisoirement ?) pour le néo-nazi Jörg Haider et que la République fédérale construit dans un Berlin rénové un monument à la mémoire de l'holocauste, tout en hésitant à interdire le NPD (parti ouvertement néo-nazi) de crainte d'en faire un martyr ? Si les Français à propos de Dostoïevski parlent de «crime et châtiment», les Allemands parlent de «faute et expiation».

Michel-François Demet
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