EAN13
9782877544009
ISBN
978-2-87754-400-9
Éditeur
Inscriptions
Date de publication
Collection
RECUEIL DES HIS (22)
Nombre de pages
154
Dimensions
22 x 20 cm
Poids
500 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Les obituaires des églises du Puy

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Recueil Des His

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Malgré la place tenue par la cité du Puy dans la vie et la pratique
religieuse — elle est le point de départ d'une des routes de
Compostelle, la Via Podiensis —, ses églises ne sont pas des plus
riches en documents nécrologiques. Il ne reste d'un obituaire présumé de
la cathédrale que quinze fragments infimes, des défets de reliure,
découverts en 1923 et publiés par Pierre-François Fournier en 1924…
L'obituaire de Saint-Pierre-la-Tour, mentionné en 1720 par dom Jacques
Boyer dans la Gallia christiana, est perdu depuis la fin du
XVIIIe siècle. L'obituaire de la collégiale Saint-Georges, un manuscrit
du XIIIe siècle de 28 fol., conservé encore en 1903 aux archives de la
Haute-Loire à disparu depuis… Les obituaires des Cordeliers ne sont plus
connus qu'à travers les extraits pris en 1677 par dom Claude Estiennot.
Reste heureusement l'obituaire de la collégiale Saint-Vosy, conservé lui
aussi à l'état d'épaves, de défets de reliure, comme pour la cathédrale,
mais beaucoup plus conséquents car il s'agit cette fois de pages
entières, qui ont certes parfois souffert, mais qui sont d'un grand
intérêt pour l'histoire de cette église et font vivement regretter la
mutilation du manuscrit… Des feuillets de cet obituaire avaient en effet
servi à renforcer la reliure de quatre volumes du grand séminaire de
Romans, retrouvés en 1880 par l'abbé Jules Chevalier, donnés par la
suite aux archives départementales de la Haute-Loire, un autre feuillet
étant conservé à la Bibliothèque nationale de France. Deux autres
feuillets passés en vente à Paris en 2012 ont pu être acquis par ces
mêmes archives de la Haute-Loire. La publication de ces textes, si
lacunaires soient-ils, permet d'éclairer la pratique des traditions
mémorielles de ce petit diocèse de la province de Bourges. Les
frères prêcheurs s'étaient eux aussi installés très tôt au Puy, en 1221.
Leur obituaire, s'ils en ont eu un, est perdu, mais les archives
montrent que leur église Saint-Laurent — qui existe toujours — était
prisée de la noblesse locale comme lieu de sépulture, en particulier des
vicomtes de Polignac, dont les ruines grandioses du château font face à
la ville. Peu après 1528, les murs sud et nord du chœur de leur église
furent recouverts d'un obituaire mural des Polignac, au sud les
vicomtes, au nord les vicomtesses, une pratique rarissime dont on ne
connaît pas d'autre exemple en France. À peine signalé confusément dans
les descriptions de l'église, cet obituaire mural était resté inédit.
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