- EAN13
- 9782252047026
- ISBN
- 978-2-252-04702-6
- Éditeur
- Klincksieck
- Date de publication
- 05/05/2023
- Collection
- CRITIQUE DE LA (1)
- Nombre de pages
- 208
- Dimensions
- 22,5 x 14 x 1,6 cm
- Poids
- 290 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Offres
Autre version disponible
Pendant le semestre d’été 1963, Adorno a dispensé un cours intitulé Problèmes de la philosophie morale. Il ne s’agissait nullement pour le philosophe de Francfort de prendre, selon ses propres mots, « la posture d’un gourou » en donnant des conseils à ceux qui auraient voulu mener une « vie juste », mais plutôt, comme les « femmes des ruines » de l’après-guerre, de considérer ce qui pouvait être « sauvé » des décombres de la philosophie morale pour que celle-ci ne fût pas abandonnée à sa dilution dans la culture.
Adorno engageait là une critique approfondie de la conception kantienne de la liberté en même temps qu’il répondait implicitement au négativisme, c’est-à-dire au pessimisme aporétique dont on lui avait souvent fait le reproche, par une élaboration du concept de résistance (Widerstand ).
Indissociable de l’effectivité de la liberté, la résistance « contre ce que le monde a fait de nous et veut faire de nous » découvre la force propre de la pensée critique : « la raison qui se donne à elle-même une figure dans le monde et la raison critique qui lui fait face ne sont pas une seule et même raison, comme Hegel voudrait nous le faire croire. » lit-on dans Problèmes de la philosophie morale.
La dialectique de la résistance contre la « vie fausse », qui innerve tout ce cours, permet de comprendre pourquoi Adorno est resté attaché à la philosophie morale au point d’avoir projeté d’en écrire une après la Théorie esthétique, et elle offre une entrée décisive dans le livre princeps de 1966, la Dialectique négative.
Adorno engageait là une critique approfondie de la conception kantienne de la liberté en même temps qu’il répondait implicitement au négativisme, c’est-à-dire au pessimisme aporétique dont on lui avait souvent fait le reproche, par une élaboration du concept de résistance (Widerstand ).
Indissociable de l’effectivité de la liberté, la résistance « contre ce que le monde a fait de nous et veut faire de nous » découvre la force propre de la pensée critique : « la raison qui se donne à elle-même une figure dans le monde et la raison critique qui lui fait face ne sont pas une seule et même raison, comme Hegel voudrait nous le faire croire. » lit-on dans Problèmes de la philosophie morale.
La dialectique de la résistance contre la « vie fausse », qui innerve tout ce cours, permet de comprendre pourquoi Adorno est resté attaché à la philosophie morale au point d’avoir projeté d’en écrire une après la Théorie esthétique, et elle offre une entrée décisive dans le livre princeps de 1966, la Dialectique négative.
S'identifier pour envoyer des commentaires.