Métapolitique de la fin des temps

« Depuis 2020, il règne une ambiance de fin des temps. » Peut-être est-ce une réflexion que vous vous êtes faite, ou peut-être l’avez-vous entendue formulée par quelqu’un de votre connais­sance. Et c’est vrai qu’il est souvent question d’apocalypse ces temps-ci. Pourtant, ces quelques lignes ont été écrites avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Et avant cette invasion, il est significatif qu’une partie des électeurs français craignaient la disparition de la civilisation française, tandis qu’une autre avait peur de la fin du monde pour des raisons écologiques. On peut donc dire qu’il règne en France, et pas uniquement en France, une « ambiance de fin des temps ». Mais ce n’est pas à cause de cette ambiance que nous pouvons parler de fin des temps, mais bien à cause de données tradition­nelles, venant de plusieurs traditions. De plus en plus de gens, venus des horizons les plus divers s’inquiètent de l’avenir de notre époque, et craignent, pour les uns la fin de la civilisation ou même la fin du monde. Ce qui est clair, c’est que notre monde est entré dans une phase d’instabilité dont on peut difficilement savoir où elle mène. Pour l’auteur de ce livre, qui suit sur ce point un certain nombre d’autorités traditionnelles de diverses religions, ces événements s’expliquent par le fait que nous sommes à la fin des temps. Mais cette « fin des temps », loin d’être la fin du monde, devrait nous conduire à une nouvelle résurrection de l’humanité. Non seulement cela ne doit pas nous conduire à la passivité, mais cela devrait nous conduire à l’action, à l’action juste, conforme à la volonté divine, et cela a des implications qui peuvent être qualifiées de métapolitiques.