De l'institution des enfans (Essais, I, 26)

Le chapitre « De l'institution des enfans » poursuit le propos amorcé dans le chapitre précédent, « Du pédantisme ». Mais au lieu de se focaliser sur la critique de l'école, il pose quelques-uns des fondements de l'éducation du gentilhomme. Le précepteur doit former le jugement de l'élève plutôt que recourir à sa mémoire, afin que ce dernier possède une tête bien faite plutôt qu'une tête bien pleine. Le chapitre vise moins la réforme de l'école ou la définition d'un programme pédagogique complet que la démonstration de l'importance de la formation du jugement dans la formation de soi, que Montaigne relie étroitement à l'écriture de soi et à la définition d'une philosophie comprise comme mode de vie.