Chronique berlinoise / Enfance berlinoise vers mil neuf cent (2 volumes), Oeuvres et inédits 11
EAN13
9782252047439
ISBN
978-2-252-04743-9
Éditeur
Klincksieck
Date de publication
Nombre de pages
1150
Dimensions
22 x 15 x 0,1 cm
Poids
1704 g
Langue
français
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Chronique berlinoise / Enfance berlinoise vers mil neuf cent (2 volumes)

Oeuvres et inédits 11

Klincksieck

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Les textes publiés dans le présent volume ont été rédigés sur une période de plus de six années. Cette longue durée est due au fait que Benjamin s’est vainement efforcé durant ces années d’obtenir la publication d’Enfance berlinoise en un livre. Dans une lettre à Thankmar von Münchhausen du 14 mai 1933, il écrit : « Je continue de travailler à mon nouveau livre qui, à vrai dire, est déjà terminé, Enfance berlinoise vers mil neuf cent. Les circonstances qui semblent lui refuser un éditeur lui offrent un supplément de maturation dont je ne suis pas fâché. »
La genèse de ce livre sur l’enfance est complexe car Benjamin remania plusieurs fois ses courts textes en prose – c’est ainsi que lui-même caractérisait ses pièces. Comme Benjamin ne datait pas ses manuscrits, il est impossible d’établir une chronologie exacte entre les différentes pièces. Dans les brouillons de chacune, il a été en revanche possible de suivre dans nombre de cas leur progression temporelle en partant des biffures et des insertions. Des raisons inhérentes à l’oeuvre ont également contribué à la longue durée de cette genèse. L’impossible clôture de la remémoration et la rédaction des souvenirs sont étroitement intriquées. Chronique berlinoise et les premiers brouillons d’Enfance berlinoise vers mil neuf cent comportent de nombreuses réflexions sur les conditions de la remémoration. Au cours du remaniement, ces réflexions théoriques sur le souvenir sont émondées, les pièces gagnant ainsi en densité. Le travail de l’écriture s’accomplit dans un champ de tensions : il est déterminé par la décision de publier et en même temps par l’expression du « désir » d’appeler en lui « de manière délibérée les images qui, dans l’exil, ont l’habitude de susciter le plus fortement le mal du pays – celles de l’enfance ». Benjamin est conscient de cette ambivalence lorsque le 8 août 1933 il écrit à Carl Linfert que le livre sur l’enfance « techniquement est à vrai dire dès aujourd’hui achevé, virtuellement jamais ».
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