La montée du nazisme, Suivi de L’Anneau des Niebelungen puis de Les Juifs et les Niebelungen
EAN13
9782385730277
ISBN
978-2-38573-027-7
Éditeur
Fario
Date de publication
Collection
THEODORE BALMOR
Nombre de pages
136
Dimensions
18,5 x 12 x 0,1 cm
Poids
112 g
Langue
français
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La montée du nazisme

Suivi de L’Anneau des Niebelungen puis de Les Juifs et les Niebelungen

Fario

Theodore Balmor

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La Montée du nazisme réunit neuf textes que Joseph Roth a écrits entre 1924 et 1939 pour des journaux allemands (Der Drache, Das Neue Tage-Buchs, Pariser Tageblatt) parmi ceux, nombreux, auxquels il a collaboré jusqu’à sa mort. Car le grand romancier autrichien était aussi un grand journaliste.
Dès les années Vingt, Roth fut attentif aux signes d’un bouleversement en marche dans la mentalité du peuple allemand. Ce dernier était gagné comme sous l’effet d’une infection proliférante par le nationalisme. Roth le dénonça au moyen d’une très fine observation du changement des mœurs et dans un style ironique souvent caustique. Quelques exemples : il s’intéresse au vote des femmes nationalistes dont il fustige la bêtise autant que la laideur. Roth s’inquiète également du comportement brutal d’une horde de « nationaux » en goguette le jour de Pâques, la matraque à la main, onanistes autant qu’antisémites. C’est dire ! Il dénonce aussi le meurtre par un brigadier de police de deux des trois ouvriers sur lesquels il a tiré parce qu’ils chantaient un lied écrit par l’écrivain juif Heinrich Heine, et non un chant patriotique.
Après avoir annoncé la mort de la littérature allemande devenue, avec le nazisme et sur le modèle soviétique, exclusivement officielle ; après avoir dénoncé la mascarade wagnérienne qui masqua théâtralement l’hitlérisme et par laquelle le snobisme européen s’est laissé séduire ; après avoir évoqué le chêne de Goethe à Buchenwald, seul arbre de la forêt auquel on n’a pas pendu les déportés, Roth s’intéresse, dans la deuxième partie du livre, à la Chanson des Niebelungen, récit mythologique auquel s’est abreuvé le national-socialisme. Y sont glorifiés sournoiserie, trahison, perfidie et assassinat. Joseph Roth en relate les grandes lignes puis en dénonce, avec Goethe, le fondamental et radical paganisme. Comment l’Autrichien Roth aurait-il pu faire d’un pays se réclamant de telles valeurs, sa patrie ? En 1933, il s’exila à Paris où il mourut avant la déclaration de la Seconde Guerre mondiale.
Joseph Roth est un écrivain autrichien d’origine juive né à Brody (Galicie, Empire d’Autriche, aujourd’hui en Ukraine) le 2 septembre 1894 et mort à Paris le 27 mai 1939, alcoolique à la dernière extrémité. Connu pour avoir écrit notamment Hôtel Savoy,La Marche de Radetzky, La Légende du saint Buveur, Joseph Roth fut un journaliste de la plus grande importance. Son ami Soma Morgenstern considérait d’ailleurs que ses reportages journalistiques étaient ses chefs-d’œuvre.
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