L'america's cup, une histoire, une histoire, 1851-2007
EAN13
9782841878802
ISBN
978-2-84187-880-2
Éditeur
Archipel
Date de publication
Collection
Roman français
Nombre de pages
360
Dimensions
24 x 15,3 cm
Poids
482 g
Langue
français
Code dewey
797.14
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L'america's cup, une histoire

une histoire, 1851-2007

De

Archipel

Roman français

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eISBN 978-2-8098-1316-6

Copyright © L'Archipel, 2006.

À Shamrock, mon fidèle compagnon

« Le monde a les yeux tournés vers vous ! »

Horace Greely

Lorsque, en 1850, John Cox Stevens mit en chantier la goélette America dans le but de défier la suprématie britannique en matière de construction navale, Horace Greely, rédacteur en chef du New York Tribune, vint lui dire que ce défi personnel engageait aussi l'honneur et la crédibilité des États-Unis : « Le monde a les yeux tournés vers vous ! » lui dit-il solennellement. Un an plus tard, en marge de l'Exposition universelle qui se tenait à Londres, le duel maritime entre l'Ancien Monde et le Nouveau se déroula dans le Solent. Or, ce jour-là, au terme d'une course en flotte autour de l'île de Wight, l'affrontement tant attendu de la tradition et de la révolution tourna de manière insolente à l'avantage du challenger américain. Et la meute anglaise venue pour l'humilier s'en retourna vaincue. Parce que cette victoire était le résultat d'un ambitieux défi, les propriétaires de la goélette avaient gagné leur pari. Un trophée d'excellence venait de naître.

Première partie

Des origines de la navigation à l'apparition du yachting

La nécessité d'aller toujours plus vite, de gagner de l'argent sur le temps n'a cessé de pousser les hommes à progresser dans l'art de la construction navale.

Vers 1600, la navigation de plaisance, qui se pratique sur les eaux intérieures pour des questions de sécurité, naît en Hollande grâce à de riches marchands qui mesurent ainsi leur prestige.

Vers 1650, sur la côte Est de l'Amérique, les Anglais développent la promenade en mer, importée d'Europe par les Hollandais.

En 1660, les Hollandais offrent au roi Charles II d'Angleterre un petit yacht de seize mètres, proche de la conception de leurs bateaux de cabotage. Richement décoré par les artisans de la cour, la Mary déchaîne l'enthousiasme et donne naissance à la construction navale de plaisance anglaise.

En 1661, un second exemplaire de ce bateau est mis en chantier sur le même modèle pour le compte du duc d'York, qui défie aussitôt le roi, pour cent livres, au cours d'un aller-retour entre Greenwich et Gravesend.

Vers 1700, la plupart des souverains promeuvent la construction d'une batellerie de plaisance, dans le but d'affirmer leur puissance. Symbole de pouvoir, le yacht s'enrichit de fastueuses décorations.

En 1720, un groupe d'amateurs irlandais crée le Water Club de Cork, dont l'activité principale est la parade et l'exhibition.

En 1749, le prince de Galles décide la création d'un trophée : une douzaine de yachts de plaisance sont appelés à s'affronter entre Greenwich et le bateau-phare de Nore, dans l'estuaire de la Tamise.

Vers 1750, le goût pour la navigation de plaisance est entré dans les mœurs de la noblesse anglaise notamment, mais on en conteste déjà le coût fort élevé.

À partir de 1760, la Révolution industrielle s'inscrit dans l'accélération générale de l'histoire : elle touche tous les secteurs, dont l'architecture navale.

En 1765, les colons d'Amérique du Nord s'insurgent contre l'Angleterre au sujet de la fiscalité des produits coloniaux, prémices à la guerre d'Indépendance qui dressera l'une contre l'autre les deux rives de l'Atlantique.

En 1775, un nouveau trophée est organisé pour les riches plaisanciers de la Tamise par le duc de Cumberland, frère du roi George III. Le Cumberland Fleet est officiellement créé, alors même que le Water Club de Cork est dissous pour cause d'insécurité maritime.

À partir de 1780, le nombre des régates s'accroît chaque année, à tel point que les plus grands journaux anglais en parlent maintenant dans leurs chroniques.

Vers 1800, l'île de Wight devient un lieu de villégiature prisé des Anglais. Les régates y sont nombreuses et cette pratique se développe désormais dans les milieux d'affaires de la grande bourgeoisie.

En 1801, l'Américain George Crowninshield est le premier homme d'affaires à se faire construire un sloop de plaisance de vingt-deux tonnes, le Jefferson.

À partir de 1815, la paix, qui s'est généralisée en Europe, offre la maîtrise des mers à l'empire britannique : aucune puissance ne peut plus rivaliser avec son potentiel de guerre et de commerce, et toute la population en ressent une fierté personnelle. Sur l'île de Wight, un aréopage fortuné crée le Yacht Club de Cowes, tandis qu'aux États-Unis George Crowninshield se fait construire un nouveau yacht, baptisé Cleopatra's Barge, pour le prix astronomique de cinquante mille dollars. Le navire, richement décoré, envisage un long voyage en Europe – parade qui suscitera critiques et jalousie chez les Anglais.

En 1817, le prince régent demande son affiliation au Yacht Club de Cowes.

En 1820, l'avènement de George IV d'Angleterre promeut le yacht au rang d'ambassade : c'est un objet de pouvoir ostentatoire qui sert avant tout la cause de l'État. À Cowes, le yacht-club prend désormais le nom de Royal Yacht Club.

En 1823, la première ligne transatlantique est ouverte entre New York et Londres : elle marque le début de la course à la performance. Le Cumberland Fleet change de nom et devient le Thames Yacht Club.

En 1824, le comte de Yarborough est nommé premier Commodore du Royal Yacht Club de Cowes.

En 1826, pour la première fois, un trophée est décerné au vainqueur des régates de Cowes.

Vers 1830, le yachting connaît une popularité grandissante. L'introduction de la vapeur dans la navigation hauturière le donne désormais à regarder comme un art, à développer pour sa philosophie. Le yachting aura dorénavant son histoire propre. De fait, la voile va se développer de manière autonome et s'affranchir du développement technologique appliqué à la vapeur.

La plaisance dans tous ses états

Aux temps reculés de la marine, naviguer suscite la crainte et ne procure aucun agrément.

Longtemps, risquer sa vie sur la mer n'est qu'une nécessité. François Rabelais, en pleine Renaissance, fait ainsi dire à l'un de ses personnages : « Je vais sur les océans tout armé de regrets1. » Une partie de l'humanité s'est d'ailleurs élevée contre l'idée que la terre est ronde et considère qu'il est impossible d'en faire le tour à l...
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