Clara Malraux. L'aventureuse, l'aventureuse
EAN13
9782869598263
ISBN
978-2-86959-826-3
Éditeur
Arléa
Date de publication
Collection
Littérature générale
Nombre de pages
148
Dimensions
20,5 x 12,5 x 1,2 cm
Poids
166 g
Langue
français
Code dewey
848.91
Fiches UNIMARC
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Clara Malraux. L'aventureuse

l'aventureuse

De

Arléa

Littérature générale

Indisponible
« Nous avions joué un soir, chez elle, à un jeu absurde : trouver un mot, un seul, pour définir une personne : engagement pour Sartre, dextérité pour Mitterrand, alacrité pour Sagan, virtuosité pour Aragon, perspicacité pour Aron. S'agissant de Clara, je serai bien embarrassé aujourd'hui de choisir entre courage et ironie. Je choisirai pourtant le courage, ou mieux les courages. Celui qu'il lui fallut pour surmonter la rupture d'avec la moitié d'elle-même, avec cet homme en forme d'épopée dont ne lui restait que le nom mais qu'incarnait quand même, à ses côtés, Florence ; celui qu'elle avait déployé face à l'horreur absolue dès 1933, dès la dévoration, par les barbares, du peuple de ses origines, du peuple de Lessing et de Heine. Mais il y a bien des formes de courage. Faute d'avoir accompagné Clara dans ses combats les plus audacieux contre les nazis, comme l'ont fait Edgar Morin ou François Fejtö, je n'oublierai jamais ce moment où je marchais à ses côtés, j'oserai même dire à son bras, le soir de la mort d'André Malraux, vers le plateau de télévision où attendaient Roberto Rossellini, grand admirateur d'Espoir, le film unique mais admirable du chef de l'escadrille Espana, et le père Bockel, ancien aumônier de la brigade formée, à tous risques, par l'homme qui venait de nous quitter. J'avais trois ans plus tôt écrit un livre consacré à André Malraux, livre qui ne celait rien des escarmouches qui avaient émaillé la vie de ce couple intrépide, rompu vingt ans plus tôt. Mais où était, ce soir-là, la guerrière ? Rien n'était plus perceptible, dans ses yeux, dans sa voix, dans telle évocation, que l'amour. Si Claude Kiejman a osé brosser ce portrait de Clara, c'est qu'elle n'a pas été seulement la voisine, mais l'amie de l'auteur de Nos Vingt ans. Ce qui la disposait à écrire ce beau récit, c'est un refus commun du conformisme et de la soumission, c'est un irrépressible espoir dans le caractère bénéfique de la « rencontre » - d'Ispahan à Mexico, de Gaza à Askhelon. »
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