Métropoles et périphéries sefarades d'Occident, Kairouan, Amsterdam, Bayonne, Bordeaux, Jérusalem
EAN13
9782204045971
ISBN
978-2-204-04597-1
Éditeur
Cerf
Date de publication
Collection
Passages
Nombre de pages
493
Dimensions
23,5 x 14,5 x 3,7 cm
Poids
710 g
Langue
français
Code dewey
909.049
Fiches UNIMARC
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Métropoles et périphéries sefarades d'Occident

Kairouan, Amsterdam, Bayonne, Bordeaux, Jérusalem

De

Cerf

Passages

Indisponible
À partir d'archives communautaires, ce livre s'attache à l'histoire juive au quotidien dans ses structures internes, ses communications, ses influences réciproques. Abraham Ibn Ezra appelait la Méditerranée la « Mer sefarade » car des liens multiples rattachaient les communautés d'Afrique du Nord et d'Espagne aux centres d'Iraq et de Terre sainte que l'on consultait pour instruire des procès ou régler des conflits. Les consultations révèlent ainsi la vie agricole, commerciale et intellectuelle de Tiaret et de Tlemcen. Face à ces cités provinciales s'impose Kairouan, foyer talmudique d'Occident d'où le savoir traditionnel gagne l'Espagne. Une théorie des centres et des réseaux suppose une paix, une continuité, une stabilité en dépit de ruptures de la persécution des Almohades en 1148, des massacres espagnols en 1391, de l'expulsion d'Espagne en 1492, des conversions forcées du Portugal en 1497. Après 1492 apparurent des métropoles neuves (Constantinople, Amsterdam) et des communautés provinciales (Bordeaux, Bayonne, la Jamaïque, Curaçao et le Surinam). Tout en resserrant ses liens avec Jérusalem, la diaspora sefarade s'ouvrait sur les Amériques. La relation entre métropoles et provinces tissa des réseaux informels fédérant les communautés de vastes aires géographiques, lançant des lignes de circulation, vecteurs de courants intellectuels ou spirituels. Des notables établirent les constitutions internes, tinrent le gouvernail des communautés au jour le jour et se montrèrent autoritaires voire despotiques, très au fait des données politiques et peu tendres envers leurs rabbins. Ils régirent durement les « nations juives » et développèrent des réseaux complexes de communications intercommunautaires au départ d'Amsterdam, de Constantinople, de Jérusalem... Leurs combats, leurs réussites, leurs échecs et leurs mentalités se lisent dans les procès-verbaux des assemblées, les correspondances, les testaments et les « yeshivot » qu'ils établirent sur la terre d'Israël.
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