Les Grammairiens lascifs, La grammaire à la fin de l'Empire romain
EAN13
9782251380957
ISBN
978-2-251-38095-7
Éditeur
Les Belles Lettres
Date de publication
Collection
Histoire
Nombre de pages
154
Dimensions
21,5 x 15 x 1 cm
Poids
226 g
Langue
français
Langue d'origine
anglais
Code dewey
415.09
Fiches UNIMARC
S'identifier

Les Grammairiens lascifs

La grammaire à la fin de l'Empire romain

De

Les Belles Lettres

Histoire

Offres

« Il se laissait appeler le Lascif, et ce surnom, si contraire à la pureté de sa vie, il ne le repoussa jamais, parce qu'il plaisait aux oreilles de ses amis. »
Pourquoi Ausone, dans sa Commémoration des professeurs de Bordeaux, a-t-il centré sur ce surnom à connotation érotique, Lascivus, l'évocation funèbre du grammairien Leontius, son ami et homme de grande dignité morale? Tel est le point de départ de l'étude sociologique que Maria Grazia Bajoni consacre aux différents acteurs de la profession enseignante à Rome, depuis le grammaticus qui donnait la formation élémentaire, jusqu'au professeur de rhétorique qui prenait la suite, le même terme de grammaticus désignant aussi les grammairiens érudits, ancêtres de nos linguistes modernes.
L'immoralité des grammairiens est presqu'un lieu commun de la civilisation romaine. Pervers, libidineux ou seulement incultes, les chasseurs de barbarismes passent pour avoir des mœurs dissolues. À qui la faute? Le type du « maître corrompu » se trouve un peu partout dans les textes anciens. Suétone (70-122) présente un Remmius Palaemon méprisable qui se consacre à des pratiques infamantes envers les femmes. Ausone (310-395) dit de même dans les épigrammes consacrés au grammairien Eunus, plaisantant sur la perversion du personnage qui n'a d'égale que son ignorance. Sexe et grammaire: pourquoi et comment s'est constituée cette relation? Comment expliquer ce rapport entre l'écriture, l'écrit et le comportement de celui qui maîtrise la grammaire?
Loin d'être un essai sur l'éducation dans l'Antiquité classique, ce livre est une enquête sur une profession et des hommes qui, en Grèce et à Rome, se trouvaient à la fois au sommet et à la marge de la culture imposée par la tradition et les institutions politiques.

Après des études de littérature latine et de philologie classique à l'Université Catholique de Milan, Maria Grazia Bajoni s'y est vu confier depuis 1980 un enseignement de langue latine. Ses publications ont porté en particulier sur l'œuvre philosophique d'Apulée et sur Ausone. Elle prépare actuellement une étude à la fois institutionnelle et linguistique de la diplomatie romaine tardive.
S'identifier pour envoyer des commentaires.