- EAN13
- 9782742738731
- ISBN
- 978-2-7427-3873-1
- Éditeur
- Actes Sud
- Date de publication
- 16/05/2002
- Collection
- ARTS
- Nombre de pages
- 96
- Dimensions
- 19 x 10 x 0,7 cm
- Poids
- 80 g
- Langue
- français
- Code dewey
- 700.92
- Fiches UNIMARC
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A la rencontre des secrets et des racines, Mâkhi Xenakis, l'auteur des «Folles d'enfer de la Salpêtrière» et de «Louise Bourgeois, l'aveugle guidant l'aveugle», part en quête des liens secrets qui relient son travail actuel de dessin et d'écriture à certains dessins de sa petite enfance. La peur, le vertige et la force de vie y sont récurrents. Chaque fois elle attrape ces instants, les pose et les fixe pour s'en échapper. Une forme de scansion s'installe alors dans ces deux
textes de douleur et de guérison :"La petite fille" et "Jalousie". Quand Mâkhi Xenakis s'est-elle autorisée à écrire ? On voudrait que ce soit quand Louise Bourgeois lui a donné comme viatique son poème Ce qui compte, ce n'est pas ma voix, c'est ta voix. En tout cas, «Louise Bourgeois, L'aveugle guidant l'aveugle», fut son premier livre, son livre fondateur. Mâkhi Xenakis nous a dit ailleurs qu'elle dessinait, sculptait, écrivait depuis l'enfance.
Un premier texte,"La Petite fille", ouvre «Laisser venir les secrets». Une petite fille qu'on connaît depuis Laisser venir les fantômes qui veut ici exorciser "sa tête de cheval", qui "sait que pour s'échapper de ses terreurs/ de ses fantômes/ elle devra d'abord se laisser dévorer par eux".
"Si vous ne pouvez vous résoudre à abandonner le passé, alors vous devez le recréer. C'est ce que j'ai toujours fait" lui avait dit Louise Bourgeois. Comment ne pas croire aux correspondances prémonitoires avec la grosse araignée dessinée (et conservée) par la petite Mâkhi. Suit "Jalousie".Texte violent et brutal d'une femme blessée qui tente d'échapper à la douleur en cernant au plus près la sensation de la jalousie : "elle a beau essayer d'être intelligente/ de se raisonner/elle est engluée/ dans ce cauchemar de sensations/ dans cette douleur ancestrale/ animale/ aussi vieille que l'aube de la terre/ c'est une calamité/ une des pires douleur de l'humain/ une de ces douleurs qui rend fou/ une douleur qui ronge l'être/ douleur de honte/ douleur fermée sur elle/ où les mots prononcés/ se retournent comme des gants / deviennent pièges/ parce que l'autre est dans un autre monde/ ne cherche pas à faire souffrir".
Depuis« Les Folles d'enfer» Mâkhi Xenakis s'est inventé à son propre usage une nouvelle forme d'écriture : une prose scandée non ponctuée. Le texte qui accompagnait ses sculptures de la Pitié-Salpêtrière, avait montré son efficience sans jamais verser dans le procédé. Ici dans ces deux textes qualifiés par elle de textes de douleur et de guérison, Mâkhi Xenakis fait de nouveau entendre, pareille au ressac d'une mer familière, la singularité de sa voix dans
toute sa plénitude. Sans qu'on puisse parler de livre d'artiste, des oeuvres graphiques de l'auteur rythment Laisser venir les secrets et nous dévoilent les liens cachés qui unissent écriture et dessin
où peur, vertige et force de vie sont prégnants chez elle depuis toujours.
«Mâkhi Xenakis a étudié l'architecture avec Paul Virilio, créé des décors et des costumes de théâtre notamment pour Claude Régy. En 1987-1989 à New-York, elle fait la rencontre décisive de Louise
Bourgeois. Depuis 1999, elle travaille parallèlement dessin, gravure, sculpture et écriture.
Elle a déjà publié chez Actes Sud »Louise Bourgeois, l'aveugle guidant l'aveugle (1998)«, »Parfoisseule« (1999),» Laisser venir les fantômes« (2002) et »Les Folles d'enfer« (2004).»
textes de douleur et de guérison :"La petite fille" et "Jalousie". Quand Mâkhi Xenakis s'est-elle autorisée à écrire ? On voudrait que ce soit quand Louise Bourgeois lui a donné comme viatique son poème Ce qui compte, ce n'est pas ma voix, c'est ta voix. En tout cas, «Louise Bourgeois, L'aveugle guidant l'aveugle», fut son premier livre, son livre fondateur. Mâkhi Xenakis nous a dit ailleurs qu'elle dessinait, sculptait, écrivait depuis l'enfance.
Un premier texte,"La Petite fille", ouvre «Laisser venir les secrets». Une petite fille qu'on connaît depuis Laisser venir les fantômes qui veut ici exorciser "sa tête de cheval", qui "sait que pour s'échapper de ses terreurs/ de ses fantômes/ elle devra d'abord se laisser dévorer par eux".
"Si vous ne pouvez vous résoudre à abandonner le passé, alors vous devez le recréer. C'est ce que j'ai toujours fait" lui avait dit Louise Bourgeois. Comment ne pas croire aux correspondances prémonitoires avec la grosse araignée dessinée (et conservée) par la petite Mâkhi. Suit "Jalousie".Texte violent et brutal d'une femme blessée qui tente d'échapper à la douleur en cernant au plus près la sensation de la jalousie : "elle a beau essayer d'être intelligente/ de se raisonner/elle est engluée/ dans ce cauchemar de sensations/ dans cette douleur ancestrale/ animale/ aussi vieille que l'aube de la terre/ c'est une calamité/ une des pires douleur de l'humain/ une de ces douleurs qui rend fou/ une douleur qui ronge l'être/ douleur de honte/ douleur fermée sur elle/ où les mots prononcés/ se retournent comme des gants / deviennent pièges/ parce que l'autre est dans un autre monde/ ne cherche pas à faire souffrir".
Depuis« Les Folles d'enfer» Mâkhi Xenakis s'est inventé à son propre usage une nouvelle forme d'écriture : une prose scandée non ponctuée. Le texte qui accompagnait ses sculptures de la Pitié-Salpêtrière, avait montré son efficience sans jamais verser dans le procédé. Ici dans ces deux textes qualifiés par elle de textes de douleur et de guérison, Mâkhi Xenakis fait de nouveau entendre, pareille au ressac d'une mer familière, la singularité de sa voix dans
toute sa plénitude. Sans qu'on puisse parler de livre d'artiste, des oeuvres graphiques de l'auteur rythment Laisser venir les secrets et nous dévoilent les liens cachés qui unissent écriture et dessin
où peur, vertige et force de vie sont prégnants chez elle depuis toujours.
«Mâkhi Xenakis a étudié l'architecture avec Paul Virilio, créé des décors et des costumes de théâtre notamment pour Claude Régy. En 1987-1989 à New-York, elle fait la rencontre décisive de Louise
Bourgeois. Depuis 1999, elle travaille parallèlement dessin, gravure, sculpture et écriture.
Elle a déjà publié chez Actes Sud »Louise Bourgeois, l'aveugle guidant l'aveugle (1998)«, »Parfoisseule« (1999),» Laisser venir les fantômes« (2002) et »Les Folles d'enfer« (2004).»
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