Leni Riefenstahl et le Troisième Reich. Cinéma et idéologie (1930-1946), cinéma et idéologie, 1930-1946
EAN13
9782020048958
ISBN
978-2-02-004895-8
Éditeur
Seuil
Date de publication
Collection
FICTION ET CIE (24)
Nombre de pages
320
Dimensions
0,1 x 0,1 x 0,1 cm
Poids
378 g
Langue
français
Langue d'origine
anglais
Code dewey
791.430233092 - 943.086
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Leni Riefenstahl et le Troisième Reich. Cinéma et idéologie (1930-1946)

cinéma et idéologie, 1930-1946

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Le 28 mars 1933, refusant les offres de collaboration que lui faisait Goebbels, Fritz Lang prenait le train pour Paris, quittant définitivement l’Allemagne nazie...
À la même époque, à quelques mois, quelques semaines près, les « grands » du cinéma allemand s’expatriaient presque tous : Sternberg, Eric Pommer, Pabst (pour un temps du moins), Max Reinhardt, Marlène Dietrich, Joe May, Peter Lorre, etc. Seule, ou presque seule, une très belle femme de trente ans, Leni Riefenstahl, convaincue que l’art demeurait pur et intangible en toute circonstance, et qui venait de passer derrière la caméra après une brillante carrière de comédienne spécialisée dans les films de montagne, décidait de rester à Berlin et se vouait corps et âme à la célébration du régime.
Sa trajectoire sera fulgurante : en quelques mois, elle est au tout premier plan, au sommet. Elle ne recule devant aucune alliance, aucune compromission, et elle ferme les yeux chaque fois qu’elle le jugera utile à sa gloire (« À l’Art », dira-t-elle). Elle fréquentera Goebbels et Bormann, Juhus Streicher et elle sera si liée avec Hitler qu’elle sera souvent traitée en maîtresse à qui l’on ne refuse rien, en « Fuhrerin du cinéma nazi ». Ses films sont célèbres dans le monde entier : Le Triomphe de la volonté (1935), exaltation du mouvement nazi ; Olympia ou Les Dieux du stade (1938), sur les jeux Olympiques de Berlin ; Tiefland, tourné en 1944 mais achevé seulement en 1958, etc.
Le but du présent livre n’est pas de rouvrir un dossier déjà jugé (aussi bien Leni Riefenstahl fut-elle quasiment « blanchie » après la fin de la guerre : la commission d’enquête américaine conclut à un non-lieu, déclarant seulement qu’elle avait été une « sympathisante » des nazis), mais à travers cette histoire exemplaire, étincelante et sordide à la fois, de faire apparaître plus largement le débat de la compromission politique et morale de l’artiste en général, cinéaste ou non, génial ou non, homme ou femme à qui aucune loi supra-humaine ne permet de cohabiter en toute innocence avec la dictature et le génocide. « Nous sommes des hommes et non des dieux », disait Lang...
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Véronique Chauveau.
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